Une bonne partie de la journée passée avec Nicolas. Il était presque à l'heure ce matin devant le carrousel de la place de la République, s'est excusé de ses deux minutes de retard, ce qui m'a fait sourire. Il commençait donc par son côté enfant bien élevé!
Le bar où il voulait m'emmener avait déménagé: Rue du Plat, tu sais où ça se trouve?
Bien sûr que je le sais: nous avions même prévu de déjeuner tout près. Pas trop de mal à trouver la nouvelle adresse. En passant, j'ai vu que la municipalité avait débaptisé la rue Alphonse Fochier au profit de Saint-Exupéry, gloire lyonnaise nouvellement récupérée. Je n'ai rien contre, pourtant la disparition du nom de ce professeur de clinique obstétricale du XIX° siècle entraîne aussi celle de l'un des jeux de mots préférés des anciens habitants du quartier qui aimaient à nommer cette artère "la rue de l'impératif catégorique" (ben oui, "fochier"!). Nicolas, à qui je l'ai dit, ne connaissait pas cette lyonnaiserie à tendance fortement scatologique.
Le bar est aussi un restaurant et une librairie du monde. Malheureusement, j'en ai oublié le nom. J'y ai bu un cocktail de fruits inattendu, baobab et hibiscus (goût bizarrement dominant: le raisin) et goûté celui de Nicolas: hibiscus et menthe (plus fort que le mien). Repas à Little Italy, place Antoine Vollon, dont la fontaine disparaît presque derrière d'importants travaux. Au passage, cherché à savoir si F. était dans son bureau mais nul oiseau au nid! Dommage: je lui aurais présenté Nicolas!
La conversation, de sujets futiles ou professionnels, a vite évolué vers des propos plus personnels, de la part de l'un et de l'autre. Il semble que, bien que profondément différents, nous ayons des similitudes de fond, sur l'importance accordée à la notion de paternité par exemple, sur effondrement et reconstruction de soi. Notre rencontre et notre amitié, comme il l'a dit lui-même, étaient hautement improbables. Pourtant nous nous sommes rapidement apprivoisés mutuellement. Pourquoi?
Un petit tour chez Decître où je lui ai conseillé quelques lectures, un dernier verre place Bellecour, à rajouter quelques touches légères aux tableaux précédents, et nous nous sommes quittés devant son bus, du soleil plein les yeux, un grand sourire aux lèvres.
Ah! J'oubliais: j'ai eu droit à la bise, à l'arrivée comme au départ. Il a la barbe douce.
jeudi 30 juillet 2009
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2 commentaires:
Tu as oublié de parler de la couleur de son oeil... :-D
Il faut bien garder un peu de mystère!!!
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