Il a des jours lourds après des nuits blanches de sommeil et de pleine lune. Des jours où les mots lui pèsent. Des jours où les morts lui pèsent.
Au matin, Maria qui redit son mari, parti aujourd'hui il y a dix-huit ans, à la même heure ou presque. Maria qui travaille toujours, depuis toujours et tient sa comptabilité à elle, dignement, presque fièrement. L'idée morbide trouve sa place dans la fatigue du réveil. Le vent chaud de la journée, l'envie de rien, à peine de vouloir en rire.
Voir des corps nus, des livres feuilletés, des lumières à saisir et ne pas avoir envie. Vanité des caresses. A quoi ça sert, tout ça? Il entend le Hilliard Ensemble. Il connaît. On s'en fout. Tout le monde s'en fout. Envie persistante de vomir.
Le soir, la mère pourtant qui lui demande la main et lui parle, dans un oasis de lucidité. "Il y a longtemps que je tiens ta main, je te l'ai toujours tenue". Alors cette synchronie avec le petit frère des astres, lu la veille au soir. Comme un écho aujourd'hui. A ton tour, petit frère,c'est à toi d'apaiser maintenant. C'est en toi, tu sais faire, je te le dis.
Pour Nicolas.
mardi 21 juillet 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
J'avais pressenti la dédicace avant de la lire. Trois des blogueurs que je suis de longue date ont perdu leur mère cette année-ci. J'y pense tous les jours.
Enregistrer un commentaire