Je vis au rythme de mon sac à dos. L'après-midi, crème solaire, bouquin, bouteille d'eau sortant du congélateur, serviette et maillot de bains; le soir, vieux coussin hérité des premières Nuits de Fourvière, petite laine et appareils photos. Autrement dit, après-midi au soleil de Miribel, soirée à Tout l'monde dehors.
Aujourd'hui, Stéphane m'a encore une fois accompagné à la plage. Pas de limite de temps, ni pour l'un, ni pour l'autre. Détente complète donc mais calme perturbé par deux ou trois voisins très extravertis et qui, sans doute, se croyaient très drôles alors qu'ils n'étaient que ridicules. Pousser de grands cris et se parler au féminin n'a jamais été ma tasse de thé. J'essaie d'accepter toute forme d'homosexualité mais ça me demande quelquefois de gros efforts. Heureusement, comme les bébés, après la crise, ils ont fini plus ou moins par s'endormir. Plus loin, un habitué a, comme d'habitude, fait son numéro en se promenant devant tout le monde: personne, bien entendu, ne se rend compte qu'il est sur le bord d'étouffer à force de vouloir rentrer le ventre, enfin c'est en tout cas ce qu'il semble croire. Un autre m'a interloqué par le nombre d'anneaux qu'il portait, des oreilles au sexe: une vraie tringle à rideaux! Après-midi à grand spectacle donc!
Ce soir, enfin, quelque chose de valable dans la programmation de Tout l'monde dehors: l'ensemble Céladon (contre-ténor, violon, viole de gambe, calvecin et épinette) a donné une représentation musicale intitulée Music at the Castle tavern. The Castle tavern est une sorte de pub londonien fréquenté entre autres par Purcell. Concert de musique ancienne donc.
L'ensemble Céladon a été créé en 1999 par le contre-ténor Paulin Bündgen et a pris le nom d'un berger, un des personnages de L'Astrée d'Honoré d'Urfé. Cet ensemble est actuellement en résidence au centre scolaire Jean-Baptiste de la Salle, à Lyon. Si vous voulez en savoir plus, cliquez sur son nom, Céladon, au début du paragraphe.
Chanteur et musiciennes ont donc interprété une quinzaine de chansons, selon un ordre choisi par le public apparemment ravi d'avoir à crier le numéro de la chanson qu'il voulait voir interpréter ensuite. la première à avoir été choisie fut bien entendu la plus célèbre: Greensleeves. La viole de gambe, une jeune fille d'origine australienne nous confia pour l'occasion une petite anecdote: lorsqu'elle était enfant, des vendeurs de glaces ambulants passaient dans les villages et jouaient certains airs pour attirer le client. mais lorsq'ils en venaient à jouer Greensleeves, point n'était besoin de courir: il n'y avait plus de glaces.
Soirée musicale donc et culturelle, puisque chaque morceau interprété était aussi présenté par Paulin Bündgen, de façon très précise et en même temps souvent humoristique. En résumé un ensemble très professionnel mais qui ne se prend pas au sérieux. Pourquoi faut-il alors que la police, qui assure maintenant la sécurité dans le parc, gâche l'ambiance de ce moment musical en hurlant dans les hauts parleurs de ses voitures que le parc ferme, alors qu'il reste encore au moins trente minutes d'ouverture légale. Tout l'monde dehors donc, mais, pour ces messieurs en uniforme, pas après dix heures!
lundi 20 juillet 2009
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5 commentaires:
Ah !!! Bien placée la tringle à rideaux...
Qu'entends-tu par là?!!
On pourrait tout autant qualifier la tringle à rideaux de grosse bite. Tout dépend du point de vue où l'on se place.
Bin voilà, me suis toujours demandé d'où venaient ,les expressions "se faire tringler" et "grimper aux rideaux"...
Ah c'est élégant ça!! ..allez un p'tit coup de vol de jambe en l'air pour me racheter...
On se calme dans les rangs, non mais des fois!
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