mercredi 20 février 2008

Tendresse.

Ce soir, je voulais parler de la tendresse. Je suis devant cet écran depuis près d'une heure et je n'ai toujours pas écrit un mot. Je n'y parviens pas. Je ne sais pas comment aborder le sujet. C'est un aspect des rapports humains qui me touche beaucoup. Peut-être est-ce pour cela que je n'arrive pas à me lancer.

Je vois en ce moment des images fugaces: dans la rue, un couple de vieux qui se tient la main et conjugue ses progressions maladroites; dans la cour d'une école ou dans un jardin public, un petit garçon s'avançant vers une petite fille inconnue, ou l'inverse, ne voyant plus qu'elle et lui caressant doucement le visage d'un geste maladroit; au sortir d'une voiture, une mère qui relève l'écharpe de son petit écolier, ou un père tapotant la fesse enfantine en signe de bonne journée.

La tendresse des hommes me poigne encore davantage: plus bourrue, souvent plus fruste, elle est muette et brute et se montre si peu à qui ne sait observer.

Je sens aussi des doigts dans les miens, des doigts que je réchauffe ou qui me réchauffent, des doigts qui parlent et qui écoutent.

Et puis il y a les yeux et leur langage à eux, et là, il faut se taire car nul ne peut traduire la belle langue du silence.

D'ailleurs, je n'ai rien dit.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Oui Calyste, le silence…
Il emplit le blanc entre vos lignes.
Il respire entre les paragraphes,
le silence de ce qui ne peut parler.
Les paroles ont leur vibration, leur variation
les silences ont leur couleur, leur profondeur.
Le silence enchâsse la tendresse de vos propos,
votre pudeur, les mots dépouillés, les mots inouïs.

Simplicité,
d’un seul pli l’expression de la tendresse.

Anonyme a dit…

Tendresse comme des commentaires-caresses qui se lovent au creux d'un blog ...
Anna F.