Grand débat, par commentaires interposés, sur l'emploi que j'ai fait du verbe "polisser" dans le billet de mercredi: Festina lente.(J'y citais par ailleurs L'Art Poétique de Boileau: Polissez-le sans cesse et le repolissez.)
S'agit-il du verbe polir à l'impératif présent ? Ou du même impératif présent mais de "polisser". Ce dernier verbe semble ne pas exister. Je profiterai des prochaines vacances scolaires pour approfondir mes recherches et en être absolument sûr.
Cependant, je conserve l'écriture "polisser" qui me plaît. On dira si l'on veut que c'est un néologisme. Polir me semble sec, à côté, trop technique pour être honnête, comme si l'on voulait à tout prix vendre sa marchandise en l'astiquant pour qu'elle brille bien.
Alors que dans "polisser", il y a à la fois polir et lisser, plus doux à l'oreille et au toucher (merci, Anna). Lisser, c'est aussi procéder au lissage, qui consiste, entre autres sens, à disposer les lisses (ou lices) d'un métier à tisser selon le genre d'étoffe que l'on veut produire.
Et j'aime, parlant d'écriture, employer un mot qui sent son atelier de passementier, qui me rappelle le bruit particulier de la navette en fin de course, dans ces appartements hauts de plafond où l'on fabriquait rubans, galons et autres franges dans les pays de mon enfance.
Plus intellectuellement, j'aime aussi que l'on y voit le sigma (ici doublé) d'un mot grec essentiel: la "polis".
J'avoue enfin éprouver un grand plaisir à voir les réactions des uns et des autres, tantôt techniques, tantôt plus poétiques, mais qui me prouvent bien toutes que la langue n'est pas morte, puisqu'il existe encore quelques fous pour se passionner pour elle.
vendredi 1 février 2008
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1 commentaire:
Polir et lisser : incontestablement, le néologisme (si c'en est un) est beau, par les images qu'il évoque !
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