Patrick, dans son blog En Forme de poire, a évoqué dernièrement un petit "intermezzo" de la télévision d'autrefois: la Linea, avec ses aventures d'un petit bonhomme souvent grincheux marchant sur cette ligne tracée au crayon et composé lui-même du même trait.
Cela a ouvert la porte au souvenir d'autres moments qui m'emballaient quand j'étais enfant. Bien sûr, il y avait le générique des dessins animés, avec cette curieuse dame qui tombait et son parapluie qui se refermait sur elle.(Je crois même me souvenir que c'était une émission réalisée par Solange Peter. Mais qui était Solange Peter?). Il y avait surtout le Petit Train de l'Interlude, proposant des rebus que j'essayais de décrypter, en espérant que l'émission suivante ne débute pas avant la présentation de la solution, ce qui était souvent le cas.
Moi qui n'avais droit qu'à quelques minutes de télévision par jour, pourtant le jeudi après-midi j'avais la permission de regarder l'émission de Claude Santelli, Le Théâtre des Jeunes Années. Quelle merveille! J'ai découvert ainsi, adaptés pour l'écran, des auteurs tels que la Contessse de Ségur, Mark Twain ou Victor Hugo. Peut-être est-ce même une des explications de ma passion pour la littérature. Je me souviens très bien aussi de certains acteurs, par exemple Didier Haudepin en Gavroche, je crois, et surtout Denise Gence, qui jouait toujours les méchantes et que je n'ai jamais réussi à détester, bien au contraire, tant elle me faisait rire.
Un peu plus tard, il me semble, ce fut La Caméra explore le temps, et une soirée mémorable où je buvais sans y rien comprendre, mais fasciné par le noir et blanc des masques, des drapés et des décors, la tragédie d'Eschyle: Les Perses. Quelques années après, j'entrais à Lyon à l'Université, en Lettres Classiques et je réentendais parler de Xerxès et de sa défaite cuisante à Salamine.
J'avais peur, en m'abonnant à Internet de sacrifier ainsi mes moments de lecture: c'est la télévision qui a été sacrifiée, sans hésitation, sans avoir à choisir, naturellement, et sans aucun regret. O tempora, o mores!
lundi 11 février 2008
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2 commentaires:
Pourquoi ça sent aussi fort la naphtaline et l'encaustique?
Point trop n'en faut...
Le monde tourne toujours, d'ailleurs, sans citations latines ni références fines, comme dans la vraie vie que tu découvres en ces monents, Bobby Brown!?
Muhahahahah! J'me marre, tu es une truffe... et je me régale...
T'aurais mieux fait de commencer hétéro et de devenir homo plutôt que le contraire: t'es trop con!
With love,
F-J
Qui était Solange Peter?
Toute mon enfance j'ai regardé "Histoires sans paroles" à la TV. Le générique indiquait "Réalisation Solange Peter". Jusqu'a mon entrée comme ingénieur du son à la dite TV en 1974 ou j'ai été amené à travailler avec Solange Peter qui ne faisait plus que des petits trucs. Etant débutant, un jour on me dit tu vas faire le résumé de l'étape du tour de France avec Solange Peter au studio BP4 de Cognaq-Jay. Le BP4 était alors le plus vieux des studios de Cognaq-Jay (toute l'électronique était encore à lampes), studio qui servait essentiellement aux journalistes correspondants étrangers pour envoyer leur "plateau" vers leur pays. Il y avait une grosse boite en bois avec des grandes bandes magnétiques (galettes). Chacune contenait une annonce en Français et en Anglais, deux pour chaque pays. La première bande annonçait (par exemple de mémoire) : "Ceci est le circuit son international en provenence de Paris Cognaq-Jay, à destination de Bruxelles" suivi d'une fréquence (1000 hertz) qui servait à aligner les vu-mètres tout au long de la liaison. Le "Son international" désignant l'ambiance dans le cas d'un match de foot. L'autre bande destinée au même pays servait pour identifier le circuit "commentaire".
J'arrive donc au BP4 et je vois une femme d'un certain age, assez masculine, des lunettes épaisses et un clope à moitié consumé pendant aux lèvres. C'était Solange Peter comme je ne l'avais jamais imaginée. Elle était sympa et j'ai travaillé un certain nombre de fois avec elle. Je pense qu'elle a pris sa retraite à cette époque là.
je suis moi-même à la retraite après avoir travaillé avec Guy Lux, Leon Zitrone, Roger Couderc, Robert Chapatte, Armand Jammot, Gillot-Petre, etc. Certains sont encore en vie : Danielle Brem, JC Averty, Pierre Tchernia, et toujours actif PPDA.
michel.boudinet@free.fr
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