jeudi 7 février 2008

Voyages, voyages.


Nous devions, F-J et moi, gravir cet après-midi les pentes de la Croix-Rousse pour me permettre de prendre de nouvelles photos.

Les virus en ont décidé autrement. Option fut choisie d'une promenade moins fatigante: longer le belvédère qui surplombe la Saône après le Jardin des Plantes et s'installer sur un banc pour lézarder au soleil. Un temps printanier aujourd'hui: il fallait en profiter. La vue sur Lyon est magnifique de ce point de vue. On aperçoit toute la Presqu'île, la rive gauche du Rhône, au fond les Alpes et, face à nous, l'autre colline: celle de Fourvière, avec sa basilique qui se montre de profil, ce qui me surprend toujours.



Le Jardin des Chartreux abrite encore de très vieux arbres, dont des pins magnifiques. Avec le ciel de cet après-midi, j'ai cru un instant être en Italie. D'ailleurs nous avons évoqué Rome et le Pincio, auquel cet endroit fait penser. Ne manquaient aujourd'hui que les nuées d'étourneaux que j'ai vu survoler en rubans fantasques les collines de la Ville Eternelle. Comme j'aimerais un jour y emmener J., lui faire découvrir l'amour que j'ai pour ces rues, ces collines, ces ruines, lui faire partager ma folie et mon bien-être dès que je foule le sol romain! Et puis des nuits à Rome, tous les deux!



Un peu plus tard, gorgés de soleil comme des reines-claudes, F-J et moi avons poursuivi notre promenade en redescendant sur les quais de Saône, et j'ai revu un endroit familier: celui où, en septembre dernier, à l'occasion d'une compétition de rollers à Lyon, J. m'a présenté sa femme. Je me souviens encore de tous les sentiments contradictoires qui se bousculaient en moi juste avant cette rencontre, puis de la très agréable journée passée à regarder descendre les nombreux concurrents. F-J était surpris que je connaisse le nom de ces "montées".



Nous avons ensuite longé la Saône un long moment vers le nord, parlant librement comme nous l'avons toujours fait, en faisant attention où nous mettions les pieds, ces quais de galets, mal aménagés, servant de promenade aux propritaires de tous les chiens du quartier.Retour par la rive droite de la Saône. Arrêt à une librairie de livres d'occasion, où je trouve à peu de frais l'édition de poche de Berlin Alexanderplatz, d'Alfred Döblin.


Après un très tendre midi avec J., je me suis senti en voyage tout l'après-midi, en Italie, dégustant la délicieuse sensation de faire l'école buissonnière, mes copies restées en attente sur mon bureau. Mais le soleil était trop beau... Pour une fois, les élèves attendront un peu.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Très très belles photos !