J'ai entendu ce matin, sur RCF (Radio Chrétiens Francophones) un fragment d'émission dont l'invitée était Marie de Hennezel et le thème la mort.
Cette femme est extraordinaire et j'ai regretté, en arrivant au travail, de ne pouvoir écouter la suite de l'entretien. Les derniers mots que j'ai entendus ont été "lâcher prise". Surpris, j'étais en train de réagir négativement, lorsque j'ai compris que cette expression était, dans sa bouche, à prendre au sens positif: lâcher ce sur quoi l'on s'est recroquevillé toute une vie durant, ce pour quoi l'on a sacrifié son être profond et être enfin vraiment soi.
Ce soir, je suis allé à la première réunion d'un groupe dont je fais partie depuis l'an dernier, dans le cadre du collège. Le travail de cette année portera sur la double question suivante: comment considère-t-on l'autre dans le processus de changement, d'apprentissage? Prend-on le temps de la rencontre enseignant/élève?
J'aime beaucoup l'intervenante, une brésilienne d'une bonne soixantaine d'années, dont la voix douce à l'accent délicieux me fait partir dans mes rêves, au point qu'il me faut parfois fournir un gros effort pour suivre le sens de ses paroles. Tout à l'heure, alors que j'étais encore ailleurs, une expression entendue m'a frappé: lâcher prise. C'était la deuxième fois de la journée. J'ai parlé de Marie de Hennezel. Les mots étaient, ce soir, employés avec le même sens. Ne plus s'en tenir à son savoir, regarder la vie, être à l'aise, à un certain degré, avec l'incertitude.
Cette dernière recommandation m'a ému car je crois, dans ce sens-là, avoir, depuis quelques mois, réussi à lâcher prise, pour mon plus grand bonheur.
jeudi 14 février 2008
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