J'ai voulu me rendre compte par moi-même et suis donc allé au cinéma voir le nouveau film de François Ozon, Grâce à Dieu, sur les abus pédophiles d'un prêtre du diocèse de Lyon.
Bien qu'assez long, ce film est prenant d'un bout à l'autre. Difficile de dire beau vu le sujet dont il traite.
Prenant par la qualité de l'interprétation, en particulier des acteurs Melvil Poupaud, Denis Ménochet ou Swann Arlaud, les victimes (sans oublier Josiane Balasko,Hélène Vincent, François Marthouret et Bernard Verley).
Prenant aussi pour la qualité de la mise en scène et la finesse avec laquelle est traité le sujet. Prenant par la justesse des dialogues, nombreux et sans musique additionnelle inutile (me semble-t-il).
Prenant enfin, pour moi surtout, parce que les faits racontés se sont passés tout près de l'endroit où je travaillais (l'église du prêtre incriminé se trouvant juste en face de la librairie où j'achetais les livres pour mes élèves, et ce au moment des faits).
Un film à voir donc, même si les séquences de flash-back avec les victimes alors enfants me semblent inutiles et donc "racoleuses", même si seulement évocatrices
jeudi 28 février 2019
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9 commentaires:
Je crains de ne pas pouvoir y aller, Fromfrom étant difficilement sortable (guère d'améliorations).
intéressant d'avoir ton avis à toi sur ce film...
sinon, mon dictionnaire d'anglais étant enfin rentré, je confirme, que pour un anglophone, unforgiven ne peut pas être compris comme "impitoyable" qui serait unforgiving
Cornus > Comment ça From n'est pas sortable ! En vlà des façons de causer ! :)
Mais blague à part tu peux y aller tout seul, et tu lui racontes, et quand elle va mieux vous y retournez tous les deux ? Non ?
Plume> Sérieusement, non, je n'ai pas envie d'y aller seul. Et je crains que lorsqu'elle ira mieux, cela soit trop tard ou difficile pour trouver une salle où il serait encore diffuser.
Cornus : transmets-lui toute mon amitié et mes bises. Je ne sais pas si ça aura de l'effet, mais c'est du fond du cœur.
Karagar : un avis comme un autre, n'étant pas spécialiste. Pour la traduction, je fais confiance à ton "dictionnaire", ayant moi-même constaté de fréquentes erreurs pour ce qui est de l'italien.
A 12 ans je fantasmais sur le prêtre qui nous enseignait le catéchisme. C'était une attirance physique. j'aimais l'observer en détail. son cou enserré dans le col blanc soulignant sa mâchoire volontaire. ses mains larges et, quand il retroussait ses manches, ses bras légèrement velus aux veines saillantes. Et puis surtout les plis de l'étoffe de son pantalon quand il adoptait sa posture favorite: main gauche dans la poche, pied droit posé sur une chaise ou un banc et le coude appuyé sur le genou.
Je ne sais pas comment j'aurais réagi si mes rêveries avaient été confrontées à la réalité crue d'une sexualité d'adulte...
A la même époque j'avais eu le vague désir de devenir curé. Heureusement pour moi, ma communion faite, je me suis rapidement éloigné de l'église et même de la religion. qui sait ce que je serais devenu entre honte de mes désirs et frustration.
L'eglise ne semble guère évoluer quand elle rejette encore maintenant toute la faute sur Satan!
J'irais bien voir ce film
Anonyme : tiens, un point commun avec moi: j'ai aussi pensé devenir prêtre (ou missionnaire) mais la mort de ma sœur à 11 ans m'a sérieusement refroidi quant à la religion. Depuis, j'ai reconstruit, n'acceptant que ce que je pensais moi-même et pas ce que l'on avait voulu m'imposer. Et je ne regrette pas l'abandon de ce projet, pour les mêmes raisons que toi.
Quant à l'Eglise, l'ecclésia, c'est à dire la communauté, elle me semble évoluer, certes doucettement, même si l'Institution, la hiérarchie, reste beaucoup trop sourde.
J'aimerais beaucoup avoir ton avis, une fois le film vu.
Je l'ai vu hier et oui, il est très long...
C'est une horreur de voir que les familles traditionnelles sont toujours les mêmes. D'accord avec toi au sujet des flashbacks qui ne servent pas la narration. enfin, un seul a une importance mais il n'est pas fouillé et j'en ai tiré une frustration.
La valeur documentaire est indéniable mais Ozon m'avait habituée à de vrais moments de cinéma.
ZZ : dans ces familles, j'ai cru reconnaître certains de mes parents d'élèves.
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