Gustave Courbet(1819-1877) :Le Désespéré (autoportrait, 1843-45).
Ce portrait, hélas appartenant à une collection privée, m'a toujours fasciné. D'abord par son format paysage (horizontal et rectangulaire), ce qui est rare pour ce genre de peinture, d'ordinaire verticale.
Mais surtout par l'expressivité du visage en gros plan, les yeux fixant le spectateur. Visage à la pâleur extrême, rehaussée par le blanc de la chemise. Cheveux très noirs sur lesquels la lumière tombe d'en haut. Des mains comme des serres qui semblent lui arracher les cheveux. Pourtant, l'homme est jeune, sans rides, avec les pommettes rosées. Que voit-il face à lui ? Qu'est-ce qui l'effraie, le sidère autant ? Il me semble que l'on est proche ici de la peinture espagnole, souvent sinistre dans ce qu'elle évoque.
Est-ce son exil en Suisse qui le désespéra ? En effet, Courbet, élu républicain, participa à la Commune de Paris (1871) et fut condamné à faire relever à ses frais la colonne Vendôme qu'on l'avait accusé d'avoir fait renverser.
5 commentaires:
Je préfère Courbet à la "chose" bleue que tu as déposée sur ton blog pour en terminer avec janvier 2019. Bien entendu les abstraits, les surréalistes, les conceptuels et d'autres nous ont appris qu'il ne faut pas toujours se demander "ce que cela veut dire" et que le rapport esthétique est distinct du Beau (je lui mets quand même une majuscule, car il nous enchante si souvent).
Ainsi, ton blog est une "Belle" découverte, récente.
Merci de ton commentaire à la suite du mien. Si j'ai fait appel à "Der blaue Reiter", c'est pur remplissage et pour faire mon malin. Çà, c'est pas bien.
Le site Mamy Grand a été généré automatiquement par Google lorsque je me suis créé une adresse gmail. Comme la divinité a décidé de supprimer tous les Google+, ce site absolument vide va bientôt disparaître. Çà, c'est ni bien ni mal dans mon cas.
Pour en dire un rien davantage, je t'avouerai que je connais à peine Lyon (là, c'est vraiment pas bien du tout), mais lors d'une de mes visites, j'ai poussé la porte de Saint-François-de-Sales pour voir le célèbre Cavaillé-Coll. J'espère qu'on en prend grand soin.
Comme j'ai déjà feuilleté quelques pages de ton blog, je pense qu'on aura des choses à se dire, si on regarde les tribunes. Et il n'y a pas que la musique dans la vie.
Cordialement,
Pipo.
(Bruxelles)
Pipo : effectivement, je voyais beaucoup apparaître Bruxelles ces temps-ci sur mon flux. Content que mon blog te plaise. Tu ne connais qu'à peine Lyon, pour moi c'est la même chose avec Bruxelles : uniquement un quai (souterrain ?) de la gare en allant à Maastricht il y a fort longtemps. Des amis m'invitent souvent dans le nord de la France. Lors d'un séjour, je pourrais éventuellement pousser jusqu'à Bruxelles qui m'intéresse. Quant au Cavaillé-Coll de St-François-de-Sales, il va très bien aux dernières nouvelles, et heureusement car je crois que c'est le seul de la ville. Je suis passé dans cette église il n'y a pas très longtemps. Mon ami décédé était savoyard et c'est la paroisse des savoyards à Lyon.
Si tu rajoutes des commentaires à d'anciens articles, préviens-moi car je n'ai plus la possibilité de m'en rendre compte seul.
Des choses à se dire ? J'espère bien. Tu peux aussi utiliser, si tu veux, la boîte mails de ce blog.
Bon week-end en attendant d'autres nouvelles.
Cordialement.
Calyste
Merci de ce mot, Calyste.
Le quai souterrain dont tu parles est un tunnel ferroviaire achevé en 1952, il relie les gares du Nord et du Midi ; sa construction a laissé une longue balafre dans le centre.
Ainsi, tu connais Maastricht ! J'aime beaucoup la vieille ville. L'orgue de Notre-Dame (Basiliek van Onze-Lieve-Vrouw-Tenhemelopneming) a conservé ses volets. J'ai eu le bonheur de le jouer (je te précise que je ne suis qu'un amateur, qui fut cependant un fada et un fana).
Cordialement,
Pipo.
Ah celui-ci, je le connais et je l'aime bien.
Pipo : Maastricht, oui, je connais mais très peu. En fait, c'est un lapsus : je voulais dire Utrecht où j'ai séjourné environ un mois et où, sans doute pour la première fois de ma vie, je me suis senti assez dépaysé : pays plat, nourriture, façon de vivre, langue, etc.
Mon ami jouait aussi de l'orgue, assez bien. Je me souviens d'un église en Corse où il était monté à la tribune et où il m'avait demandé d'actionner le soufflet (où, c'était assez "antique"). Je m'étais fait gentiment "enguirlandé" parce que ça ne donnait pas grand chose. En fait, le soufflet était percé ! Mais un des habitants était venu nous rejoindre. Nous pensions être éjectés manu militari. Eh bien non, il était ravi parce que l'orgue n'avait pas été utilisé depuis des dizaines d'années.
A bientôt.
Cornus : je ne sais plus quand et où je l'ai découvert mais je ne l'ai jamais oublié. Il me "parle".
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