J'ai le bonheur, en général, de m'endormir très facilement. A peine le livre posé, la couverture remontée et l'oreiller bien façonné, plus de Calyste. Il faut même que je programme le réveil au milieu de la nuit pour me relever et suivre le conseil de mon urologue. Sans lui (le réveil, pas l'urologue), c'est sept-huit heures sans interruption.
Mon grand plaisir, c'est de trouver la position idéale juste avant de sombrer : bien couvert, sur le côté (droit ou gauche indifféremment), en chien de fusil et les mains sous l'oreiller. Quand c'est fait, je peux sombrer.
Au retour des toilettes, dans la nuit, un autre plaisir est de retrouver sous les draps la chaleur qui n'a pas disparu. C'est un peu comme si je ne dormais pas seul, avec les inconvénients d'un compagnon de lit en moins ! Et là, j'ai juste le temps de me dire : je suis bien, et je replonge.
J'ai aussi l'impression que je rêve de plus en plus en vieillissant. C'est rassurant. Pendant des mois après la mort de Pierre, mes nuits étaient vides, comme une autre mort pour moi. Maintenant, mes nuits sont pleines de personnages, de conversations, de paysage, de couleurs peut-être. Mais, juste après le réveil, il n'en reste rien. Seulement l'impression de bien-être, car j'ai aussi l'autre bonheur de faire rarement des cauchemars. Il ne me reste plus qu'à apprendre à me souvenir.
samedi 2 février 2019
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9 commentaires:
Ah le type qui a inventé le lit, quel génie !
Bon alors puisqu'on en est aux intimes confidences, moi c'est 9 h minimum de sommeil, avec réveil sonnant parce que sinon, j'ose même pas dire combien d'heures je peux "faire".
Endormissement sur le dos et mains sur le ventre, toujours. je bouge pas mal mais je me réveille toujours quand même dans cette position-là, faut croire qu'elle me va.
Pas souvent de réveil pipi, quand c'est le cas je n'ai même pas l'impression de vraiment sortir du sommeil. Pareil pour la bouteille d'eau que je vide presque entièrement, en ouvrant à peine un oeil.
Et oui, tiens, comme toi, j'ai l'impression de rêver davantage maintenant. Mais c'est peut-être trompeur, je ne sais pas.
Et le truc capital avant de filer sous la couette, faire le noir complet ! Comme j'ai le bureau dans la chambre ça veut dire éteindre tous les voyants ordis, et planquer ceux de la box.
Et un petit câlin du félin noir au matin dès que je bouge un cil.Ça c'est le bonheur total !
Bonne nuit, Calyste !
Rhoo dis donc, ils vont tous savoir de nous, les amis ! :)
Heureux Calyste !
Chaque nuit commence dans l'inquiétude : le marchand de sable va-t-il rapidement venir ou se faire prier pendant des heures ?
Bonnes nuits à tous.
Pipo.
Personnellement, il y a encore une quinzaine d'années, je dormais pas mal et depuis, cela a été une lente érosion : je me réveille tôt et je n'aurais que très rarement besoin de réveil pour me lever le matin. Si je fais des insomnies partielles de temps en temps, ce n'est pas de cela que je souffre. J'ai souvent mal au dos le matin, mais ce n'est pas forcément ça qui me réveille. Non, je suis sans doute devenu un plus petit dormeur, même si parfois je me sens fatigué. La plupart du temps, ce qui est déjà bien.
Le soir, pas d'écran , télé, ordi ou autre tablette, mais au lit avec un bon bouqin, et en ce moment la bouillotte sur le ventre . Et quand le sommeil arrive,que la lumière est éteinte, sentir ma " poilue " qui vient, se nicher tout contre moi .Une petite caresse, on soupire de bien-être toutes les deux , et après un endormissement rapide, la nuit peut être plus ou moins longue . Au matin,toujours tôt, je ne me souviens que des rêves désagréables que j'ai pu faire mais jamais , comme vous, Calyste de rêves de paysages, de couleurs , ou de personnes avec qui je me sens bien .Dommage !
Plume : le lit, je ne sais pas. Pour les draps, on dit que c'est Berthe au grand pied. On peut aussi lui rendre hommage. Dormir sur le dos, jamais je ne pourrais : j'ai l'impression d'être mort, comme un gisant. Moi aussi, dans le noir complet et le silence. Mais pas complet : une fois, dans la Bourgogne profonde, j'avais eu du mal à trouver le sommeil à cause du silence absolu (même as d'animaux, de vents, de craquements de bois...)
Pipo : ça, ça m'angoisserais. Les rares fois où ça m'arrive, je cogite, je rumine et je finis par me relever. Après avoir mangé une bouchée, ça va mieux en général. Merci pour la bonne nuit : elle fut effectivement très bonne.
Cornus : pendant que je travaillais, je mettais le réveil (radio, je ne supporte pas les sonneries stridentes pour me tirer des bras de Morphée)par prudence mais je me réveillais toujours un peu avant, vers six heures. Même à la retraite, il a fallu longtemps pour que mon horloge biologique se modifie. Pour tes insomnies, ne seraient-elles pas la conséquence des tensions à ton boulot ? Avec ce que tu nous racontes parfois, j'avoue que j'aurais aussi du mal à trouver le sommeil.
Vaileka : pour ma part, l'écran d'ordinateur (à mon bureau, pas dans mon lit) ne m'empêche pas de dormir alors qu'il paraît que c'est généralement le cas. J'ai dormi longtemps dans un petit lit à une place avec mon chien. Il n'était pas du genre mini mais nous nous arrangions. Je suppose que ta poilue est une chatte ?
Avant, lorsque je me réveillais, je me faisais des listes effrayantes de tout ce que j'avais à faire dans la journée, listes effrayantes qui se dégonflaient bien vite une fois complètement réveillé. Maintenant, je n'ai plus grand chose à faire obligatoirement. Alors les pensées sont plus "bleues".
Ma petite poilue est une chienne, plutôt très agée, pas en grande grande forme et qui en ce moment me fait des frayeurs la nuit : quand je me réveille au milieu de la nuit et que je ne l'entends pas respirer, je la caresse pour sentir sa chaleur . C'est absurde, je pense, mais cette chienne n'a jamais ronflé, ni fait de bruit en dormant .
Vaileka : je comprends ces inquiétudes. Les derniers temps, je me réveillais régulièrement pour le changer de position, ce qu'il ne pouvait que difficilement faire seul.
Calyste, cela fait longtemps que je suis sujet à des insomnies à cause du boulot, mais je ne pense pas que cela ait véritablement augmenté, ce que j'aurais pu craindre. Heureusement. Sinon, moi aussi, quand je suis à demi-éveillé, je fais le bilan de tout ce que je devrais faire (ou dire) le lendemain et je ressasse sans cesse de peur d'oublier, alors que c'est parfois assez dérisoire. Parfois, ce sont de minuscules détails (en apparence) qui m'empêchent de dormir.
Cornus : exactement la même chose pour moi, sauf que ça ne m'empêche pas de m'endormir. La seule chose qui peut perturber mon sommeil, c'est quand je dois, par exemple, prendre un train le matin. J'ai peur de ne pas entendre le réveil, et donc je dors mal.
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