jeudi 31 décembre 2009

365

Mon dernier jour de l'année est encore plus original, ne serait-ce que par l'heure de mon lever: presque 11h, et encore j'ai fait un effort.

J'étais convoqué à 15h au commissariat pour enregistrer ma déposition concernant l'accident de la route de novembre. Encore une fois, j'ai pu constater que les commissariats ne sont guère mieux lotis que les établissements scolaires en ce qui concerne le mobilier à disposition! Reçu par une jeune femme très douce et agréable avec qui l'entretien n'a pas pris trop de temps. J'étais heureux de terminer ainsi cette histoire dont je n'ai que trop entendu parler. Il est temps pour moi de tourner la page. Pendant que j'attendais, j'ai écouté ceux qui étaient avant moi au guichet: un vol de cave avec effraction, une perte de papier officiel (je n'ai pas compris lequel) et un abus de confiance sur un aveugle dont on avait imité la signature sur son chéquier pour lui escroquer de l'argent. La vie quotidienne ne s'arrête pas, même le dernier jour de l'année!

En sortant, je suis allé à la sépulture d'André et suis arrivé à la communion. Une trentaine de collègues, anciens et actuels avaient pris de leur temps pour cet au-revoir. Céline, sa fille, a maintenant trente-quatre ans. Je ne l'avais pas revue depuis ses quinze ans et pourtant je l'ai reconnue tout de suite. Perd-on jamais le visage de son enfance? A la sortie de l'église, j'ai appris le décès de la mère de Christian, un autre de mes collègues, le 23 décembre. Il va falloir s'habituer à tous les deuils à venir. Mais, au sortir de l'église, il y avait aussi un ciel somptueux, une lumière comme seule Lyon sait en accrocher certains jours à ses façades italiennes, un hommage de la clarté à l'année qui s'achève comme si elle voulait finir en beauté pour se faire regretter ou pour nous accorder un dernier cadeau.

Tout à l'heure, je vais chez Jean-Claude. Je m'y rendrai à pied, comme souvent ces derniers temps. J'aime voir ainsi arriver les temps de réjouissance, après avoir traversé le noir de certaines rues et côtoyer les silhouettes de gens qui, je le sais, sont loin de tous faire la fête ce soir. Ces quarante minutes de marche permettent de relativiser, de ne pas oublier trop vite que 2010 pour beaucoup sera semblable à 2009, ou pire, qui sait. Bonne soirée à tous, cependant, seul ou accompagné, gourmands ou raisonnables. Et à l'année prochaine.

3 commentaires:

Petrus a dit…

Bonne et heureuse année à toi ! Je suis le premier à le faire sur ton blog (l'avantage d'être réveillé tôt) et j'en profite pour te remercier de tes billets, ils ont été pour moi d'une très bonne compagnie. J'espère que cela va continuer encore longtemps !
Bises !

Calyste a dit…

Avant que tu ne retombes dans les bras de Morphée (ou de quelqu'un d'autre, plus "palpable"), merci, mon cher Philippe et bonne année à toi aussi. Tu dois bien savoir ce que je te souhaite!!! Bises!

Lancelot a dit…

Et quand on en arrive à 375, on a encore le droit de se souhaiter bonne année et de prendre cette occasion pour s'embrasser....?