Étrange mélange d'occupations en ces deux derniers jours de l'année.
364: visite in extremis de deux sites de la BAC avec J. et sa femme, après un rapide repas pris chez moi. Commençons par la Sucrière, où je n'avais jamais mis les pieds. Il se confirme que j'aime beaucoup ces anciens bâtiments industriels reconvertis en centres d'expositions, comme c'est aussi le cas du Musée des Moulages dont j'ai déjà parlé. La teneur de l'expo elle-même est assez inégale mais de bonne tenue, je trouve, dans l'ensemble. Rien de fascinant (comme au Musée des Moulages, encore une fois) mais beaucoup d'œuvres intéressantes, en particulier les Cabanes d'Agnès Varda, dont l'une aux bambous remplacés par des pellicules de cinéma déroulées, la salle ronde aux milliers de photos d'identité et une sorte d'immense sphère terrestre composée d'objets de récupération de la vie quotidienne.
J'ai aussi vu les livres dont a parlé Querelle et qui nous incitaient à les voler. Plutôt que de le faire, j'en ai retourné un, celui de l'angle gauche en bas, du côté de l'inscription en français: l'art n'aurait-il plus aujourd'hui qu'un seul langage: celui des anglo-saxons? Les descriptions de leurs photos par les photographes français de Flickr le laisseraient croire! Ainsi y voit-on apparaître "Group" au lieu de "Groupe". Tout de suite, bien sûr, c'est plus riche en charge émotionnelle!!!
Le deuxième site visité est celui du Musée d'Art Comporain, qui jouxte le parc de la Tête d'Or et où j'étais déjà allé, par deux fois, visiter l'exposition de Keith Haring. Les deux étages supérieurs présentent d'immenses plateaux quasi vides et pourtant très beaux. J'ai beaucoup aimé en particulier le mur de neige noire fait de cassettes vidéos déroulées depuis le haut jusqu'au sol. Sur un autre plateau, le vent soufflait, malmenant au sol des journaux éparpillés au gré de sa volonté. Au premier niveau, l'exposition se faisait plus dense et plus variée. Mention spéciale, selon moi, pour ce peintre asiatique, Wong Hoy Cheong, qui, ayant visité le Musée des Beaux-Arts (Saint-Pierre) de Lyon en a réinterprété quelques toiles en changeant les personnages d'origine par des personnages issus de la population française immigrée. Belle réussite, je trouve, et qui donne à réfléchir.
Le soir, rendez-vous avait été pris chez Marie-Claire, plus exactement dans son cabinet psy lyonnais pour "travailler" sur mon choc émotionnel au moment de l'accident de novembre. Je doutais un peu de la méthode mais si ça ne faisait pas de bien, ça ne pouvait pas faire de mal, et j'avais ainsi l'occasion de revoir Marie-Claire. Aujourd'hui, je ne suis toujours pas convaincu par cette "thérapie" mais beaucoup plus par les plats servis au restaurant asiatique où nous sommes allés ensuite terminer la soirée. De plus, si le patron semblait un peu glacé, et hautain, le garçon en revanche était un plaisir des yeux à lui tout seul.Être servi par ce jeune homme dans un cadre assez chic en noir et blanc m'a suffi pour rentrer tout guilleret chez moi et y passer une nuit excellente.
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1 commentaire:
Ah, la thérapie du "jeune homme plaisir des yeux dans un cadre assez chic" : Freud aurait dû y penser plus tôt... ;-D
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