Un dernier petit mot pour que l'on ne croie pas que je suis triste ce soir, ou hargneux. Pas du tout. Après une journée chargée, je vais bien.
Il faut dire que mon atelier d'écriture, que j'ai dû assumer seul, la documentaliste qui travaille avec moi d'habitude étant malade, s'est tout de même très bien passé. En fait, nous avons du pain sur la planche: dans un premier temps de la séance, relire l'ensemble des textes rédigés depuis le début de l'année et en sélectionner quatre ou cinq par thème, qui seront réunis dans un petit livret que nous nous proposons de réaliser, Annie et moi. Ensuite lancer étape par étape le projet plus ambitieux de cette année: composer par groupe de deux ou trois une nouvelle policière à la manière de Conan Doyle, rajouter une aventure à celles, déjà nombreuses, du célèbre Sherlock Holmes. Les élèves sont ravis mais ils ne savent pas la somme de travail qui les attend. Moi, je le sais.
Il faut dire aussi qu'à plusieurs reprises aujourd'hui, j'ai eu l'occasion de me retrouver seul à seul avec mon nouveau collègue de français, Nicolas. Le courant est tout de suite passé ou presque avec lui, dès le début de l'année. Je me méfiais pourtant assez de mes impressions: Nicolas n'étant pas un laideron, loin s'en faut, je pouvais confondre sympathie et attirance plus ... épidermique de ma part. Or, cette sympathie se confirme de jour en jour. Il s'y mêle même une forme de tendresse partagée.
Nous avons repris aujourd'hui une déjà ancienne conversation sur sa position dans la famille de son père décédé, sur une sorte de marginalisation que je comprends ô combien. Je suis toujours très touché que ce grand garçon de plus de trente ans se confie à moi et me parle comme un enfant, sans fard et sans gêne. Malheureusement, à chaque fois, nous avons été interrompus par une collègue, sympathique mais parfois envahissante et surtout qui ne se rend jamais compte lorsque qu'elle tombe comme un cheveu sur la soupe dans une situation où elle n'a rien à faire. J'ai dit à Nicolas que nous reprendrions la conversation une autre fois. Il a approuvé, en rajoutant à mi-voix: "Oui, nous avons le temps, parce que j'espère bien te connaître encore longtemps." (Si pas les mots exacts, l'idée, vraiment.) Comment voulez-vous être triste après ça?
mardi 13 janvier 2009
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7 commentaires:
Ce grand garçon est très attirant, et je ne parle même pas du barbu en jaune !
Bises, J.
Il y avait le géant vert, il y aura maintenant le barbu en jaune!Bonne nuit. R.
Et le schtroumpfs vert...
J'espère ne pas jouer le rôle de la collègue envahissante sur ce blog... Si c'était le cas, n'hésitez pas à me le dire !
Oui les mots de Nicolas sont une caresse et un réconfort pour vous. Mais attention aux interprétations hâtives...
Wait and see...
Mais je ne me hâte pas, Discrète: je savoure l'instant.
L'histoire du passant qui s'arrête et s'attarde se préciserait-elle....?
Quand à la collègue envahissante : ah, les bonnes femmes (pardonnez-moi, chère Discrète...)... 'Les Fâcheux' de Molière, tu connais ?
J'ai eu, en 4° je crois, à en copier une tirade je ne sais combien de fois, parce que j'avais "répondu" au professeur! Alors, si je connais!
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