mardi 6 janvier 2009

Accident.

Tout à l'heure j'ai provoqué un accident de la circulation. En quittant la clinique de ma mère, j'ai déboîté pour sortir du stationnement et n'ai pas vu arriver un scooter, malgré le regard dans le rétroviseur. Celui-ci a essayé de m'éviter en se déportant plus au centre de la chaussée. Mais son mouvement sur le guidon a sans doute été trop brusque car l'engin s'est couché sur le côté en continuant à glisser vers ma voiture. Le choc était inévitable. J'ai eu très peur en voyant disparaître le motocycliste contre ma portière, sous mes roues.

En fait, le choc contre mon véhicule n'a pas été trop violent, la glissage sur le goudron ayant déjà beaucoup réduit la vitesse. Mais c'est la chute sur le côté qui a le plus endommagé le scooter et surtout la main droite de son conducteur. Comme il y avait blessure, les pompiers sont bientôt arrivés, suivis de la police. Je me suis surpris à garder constamment mon sang-froid à partir du moment où j'ai compris qu'il n'y aurait pas de conséquences gravissimes à cet accident. Alors qu'au début, le jeune homme était très en colère et proche de la violence, j'ai pu lui serrer la main, la valide, dans la fourgonnette des pompiers qui l'emmenaient à l'hôpital. Je n'avais, quant à moi, eu qu'une belle frayeur: on voit à peine le point d'impact sur ma carrosserie.

Bilan de la soirée: pour moi, une demi-heure de retard par rapport à mon horaire habituel, un peu de tôle froissée et la vision rapide mais traumatisante d'un être humain sous mes roues. Alors voilà: je suis très gêné car c'est moi le responsable, incontestablement, et c'est lui le plus embêté: un scooter presque neuf en morceaux, une femme qui l'attendait avec son bébé d'un mois et qui, elle aussi, a dû avoir peur, un départ pour les urgences où il doit être encore à l'heure actuelle si le rythme de prise en charge est toujours le même, et une main inutilisable pour sans doute un temps certain, sans parler de la douleur probable. Et moi, je suis tranquillement au chaud, à taper mes regrets devant cet ordinateur.

8 commentaires:

JaHoVil a dit…

En imaginant la scène, j'ai comme l'impression qu'il devait arriver trop vite, ce qui fait que tu ne l'as pas vu et qu'il a glisser avant de percuter.
Bon, personne n'est infaillible. Ah si, j'oubliais les papes...
Bises, J.

JaHoVil a dit…

*glissé
(je ne suis pas un pape) :)))

Calyste a dit…

J'ai aussi l'impression qu'il conduisait trop vite. Mais ça ne change rien.
JaHoVil Ier, ça sonnerait pourtant bien. Je demande à entrer à la Curie ou alors à m'occuper spécialement des gardes suisses!
Bises,R.

Anonyme a dit…

Comme je comprends votre frayeur de voir quelqu'un passer sous la voiture ! C'est également l'une de mes hantises et malgré toutes les imprudences dont certains piétons ou cyclistes peuvent faire preuve parfois, je ne perds jamais de vue que c'est le pot de terre contre le pot de fer...

La violence du jeune homme dites-vous...je crois qu'il a surtout du avoir très peur !

Calyste a dit…

Oui, Discrète, il a eu très peur, d'où son explosion de quelques instants.

Anonyme a dit…

Bon, c'était il y a quelques jours; l'émotion est peut-être un peu retombée, profitons-en pour plaisanter un peu :
Alors comme ça, dans la fourgonnette, en bon copain, tu lui serrais la main...? En bonne copine tu...
(oui c'est nul je sais... ne te gêne pas pour effacer ce commentaire idiot...)

Calyste a dit…

Shame on you, my dear! (J'espère que je n'ai pas fait de fautes, Lancelot!)

S. a dit…

Je comprends tout à fait ta frayeur !!! Moi même par temps de pluie j'ai failli renverser un pieton qui a traversé devant moi sans regarder dans un rond point, j'ai eu la peur de ma vie. J'ai pilé et j'ai immaginé cette femmme sur mon capeau. La voiture a glissé, et heureusement je l'ai vue seine et sauve sur le coté, tout aussi effrayée que moi.
Même attention il y a, riques il y aura. Mais ce n'est pas pour cela qu'il ne faut rien faire. Mais déjà l'attention limite les dégats.