jeudi 1 janvier 2009

Neuf, tout neuf.

Voila, c'est fait: ces courtes journées, ces longues nuits que l'on appelle les "fêtes" sont passées. Demain, tout reprend comme avant, c'est parti, c'est tant mieux.

Je me souviens de l'an dernier, à la même époque. J'étais presque au début de ce blog. J'en garde le souvenir d'une sorte d'exaltation permanente, alternant les moments de grand euphorie et ceux d'abattements plus sombres. La vie reprenait pour moi et je voulais ne pas en perdre un fil, ne rien laisser s'enfuir. Tout m'était précieux. Je respirais à pleins poumons les bourrasques d'air frais qui passaient à ma portée. Je comblais le manque, j'étais si ébloui que cela puisse encore m'arriver après les ténèbres.

Aujourd'hui, j'ai fait un autre pas. L'exaltation m'envahit moins, moins souvent. La vie, la joie demeurent, toujours précieuses, toujours rares dans les moments qu'elles me donnent et que je suis ébloui encore de connaître, dont je veux remercier, même si je ne sais pas qui. Je n'ai pas cessé d'observer, d'écouter, de sentir, de toucher, de jouir, d'aimer ce monde. Je le fais dans le calme maintenant, dans une sérénité plus grande, sans doute moins égoïste aussi, plus prêt à la partager avec les autres.

Certains me disent, en aparté, que me lire leur apporte. Je n'en tire pas de gloire mais une immense joie, vraiment. Je n'en suis pas encore à la paix, celle de l'âme, que j'ai sentie ce matin en écoutant RCF (Radio Chrétiens Francophones) dans ma voiture, que j'ai perçue dans la voix des intervenants, que je ressens chaque fois que je branche cette radio et que je me demande comment font ces hommes et ces femmes pour être sûrs de ce qu'ils croient, pour être sereins dans leurs croyances et même dans leurs doutes, car ils en ont, c'est certain. Est-ce la foi qui rend si lisse? Me sera-t-il donné à moi aussi de connaître cet état un jour?

J'ai vécu dans la sérénité le jour de Noël chez mon frère. Hier soir, alors que je devais être seul et que cela ne me troublait pas, j'ai passé la soirée avec deux garçons dont un ami disparu depuis plus de trente ans et retrouvé dernièrement. Je l'aimais bien, Jean-Claude. Qu'est-ce qui a fait que nous nous sommes perdus de vue, qu'il a fallu trois décennies pour se retrouver? Beau cadeau de fin d'année. Aujourd'hui, j'ai invité ma mère et ma sœur chez moi, à midi. Pas de tiraillement, pas d'énervement. Repas, sieste et promenade, un peu de télévision : un bon moment avec Les Mines du roi Salomon (Ah! le cinéma hollywoodien des années cinquante, le fin minois de Deborah Kerr et le visage surmaquillé de Stewart Granger! L'Afrique comme je la voyais dans mon enfance, les couleurs, les voix du doublage, si datées, si artificielles, si vraies, si belles!). Et puis calme retour à la clinique.

Il me reste à répondre aux SMS, aux courriels reçus pour les vœux. Je vais le faire, mais lentement, calmement, pour que cela ait un sens.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

La sérénité, je crois, ne vaut que par ce qu'on y met à l'intérieur.

Calyste a dit…

Si je la trouve vraiment un jour, Olivier, je compte bien en faire le meilleur usage.

Anonyme a dit…

Mes vœux dans ton 9 ! :)

Anonyme a dit…

Moi, j'ai revu le Cléopâtre avec la Liz, et Madame X, avec Lana. Heureuse année, mon cher. Et je t'embrasse. Fort.

Calyste a dit…

Serait-ce une contrepèterie, Nicolas?

Merci pour la tendresse, Kranzler.