Bulle d'amer. Ce matin, sous la douche. Pensé à Jean-Luc, mort du sida il y a déjà si longtemps. A sa sépulture, nous avions lu la conclusion des Mémoires d'Hadrien, "anima vagula blandula...". Hier, Oceania a proposé du Yourcenar, avec la belle mosaïque des colombes, de la villa de Tivoli. Il a fallu la nuit à la bulle pour éclore.
Et tout de suite après, pensé au très beau texte de Jean de la Croix, " Je sais qu'un grand amour m'attend", lu aux funérailles de Pierre. Pensé à Pierre, à sa fin, végétative, transformé en légume qui ne sait peut-être pas qu'il va mourir. Boule d'épouvante dans la gorge, sanglot qui étouffe et ne sort pas, gouffre sous moi, tout à coup, comme un coup de poing. Je ne m'y attendais pas. Avant que de reprendre raison, un peu plus égratigné.
Combien de bulles encore?
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4 commentaires:
Un pas après l'autre.
Bises, J.
En essayant de ne pas....tomber. Merci, J.
Je me souviens aussi : la violence des larmes et de la douleur qui saisissent brusquement, à l'improviste, comme un coup de poing à l'estomac.
Mais les bulles, quand elles s'envolent, c'est joli.
Pas toutes. Pour certaines, on est content quand elles éclatent. On les aiderait, même.
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