dimanche 19 octobre 2008

Une soirée conviviale.

Le repas d'hier soir, maintenant. Je n'avais plus envie d'y aller au moment de partir. Et cela s'est accentué par la suite lorsque j'ai compris que le mari de Marie-Claire serait sans doute présent. Marie-Claire, une ancienne collègue, a épousé un homme qui a du mal à passer, tant parfois il impose son personnage de voyageur de commerce qui a réussi. Nous avons pris la route avec Kikou dans la campagne du sud de l'Isère à la recherche de cette "petite ferme retapée" qui s'est avérée être une magnifique demeure restaurée avec beaucoup de goût et sans doute autant d'argent.

Après la visite des lieux, 280 mètres carrés de tableaux choisis et de beaux meubles, nous avons regagné le salon pour le champagne puis le repas. Un régal: saumon sauvage mariné à l'aneth, ris de veau, poisson (que je n'ai pas reconnu) accompagné de chou vert, vins blanc et rouge, un Saint-Joseph à se mettre à genoux, et mousse au chocolat dont j'ai repris quatre fois tant elle était légère!

Le champagne a sans doute fait rapidement son effet car j'ai vite oublié mon a priori sur le monsieur. Je crois bien d'ailleurs que souvent dans la soirée je l'ai oublié lui-même. Pourtant, hier soir, il m'a paru supportable et même intéressant lorsqu'il évoquait son ancien travail. Bien sûr, j'étais autrement intéressé par les retrouvailles entre Marie-Claire et Kikou, qui ne s'étaient pas vues depuis des années. Les sujets de discussions ont fusé, enjoués, passionnés, amicaux, comme si nous nous étions quittés la veille.

Quand j'ai prévenu Kikou qu'il commençait à se faire tard, il était minuit. Nous somme partis à 1h30. La mousse avait beau être légère, je me sentais lourd de chocolat et de vapeurs d'alcool, dont j'ai perdu l'habitude. Au lit à 2h15. J'ai à peine entrouvert mon livre, et ce matin, c'est Kikou qui m'a réveillé à 9 heures en m'appelant depuis le couloir.

Je dors toujours bien chez elle. En ouvrant les volets, j'avais devant les yeux les collines de vignes dorées et, sur la droite, un peu caché par la brume, les premières pentes du mont Pilat. L'air acide et frais comme une pomme m'a tout de suite mis de bonne humeur.

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