Ce matin, j'ai exceptionnellement repris le chemin du collège pour accompagner mes élèves de sixième au site gallo-romain de St-Romain-en-Gal, une sortie prévue de longue date.
Arrivés beaucoup trop tôt (merci, Bérangère), nous avons dû attendre presque une heure l'ouverture des portes. J'en ai profité ainsi que Stéphane pour faire quelques photos. Ensuite nous nous sommes séparés pour accompagner chacun notre classe. Avec la mienne, nous avons commencé par le musée et j'ai repris mes explications sur l'implantation d'une ville romaine, sur le site particulier de Vienne, sur les différents pièces d'une domus, sur l'impluvium, sur le compluvium, sur le triclinium, sur la technique de la fresque et de la mosaïque. Dehors, sur le site, j'ai complété par le caldarium, le frigidarium et le tepidarium, par le système des égouts et leurs regards (un mot que les sixièmes découvraient dans cette acceptation), par l'atelier de foulon, par l'immense maison des Dieux Océans, par les latrines publiques et j'en oublie sans doute.
J'aurais dû prendre un grand plaisir à cette visite. Je n'en ai pas éprouvé. Bien sûr, j'étais assez fatigué (corrections?), bien sûr le soleil n'était pas vraiment de la partie mais surtout il y a peut-être trop longtemps que je guide les élèves sur ce site. Je me suis entendu redire les mêmes choses une fois encore et je me suis surpris à ne pas y mettre le même enthousiasme qu'autrefois. Je crois qu'il est temps d'imaginer autre chose. A tout prendre, mes photos de l'extérieur du bâtiment du musée m'ont plus intéressé.
En y réfléchissant, j'avais là ce matin deux de mes mondes côte à côte: celui des romains, de leur art et de leurs techniques, que je prisais tant autrefois, et celui du béton, du verre et de l'acier qui m'attire davantage aujourd'hui. L'ancien et le nouveau, pour l'architecture urbaine mais surtout pour la mienne interne! Et au retour, direction Caluire pour la suite des corrections.
La journée s'est terminée chez J. pour un agréable repas tranquille et décontracté. Maintenant je vais tâcher de ne pas trop faire attendre mon lit.
mardi 12 mai 2009
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2 commentaires:
Bizarre... J'aurais cru que l'amour, ou, moins pompeusement, le "goût" pour l'architecture ancienne, romaine en tout cas, était éternel.
Oui, je sais, tu vas me dire "je l'aime toujours bien sûr, mais..." Mais c'est précisément ce phénomène d' "usure", dont tu parles, qui me chiffonne un peu.
Alors, rien ne peut jamais durer, avec intensité, et vraiment....? :-(
Non, Lancelot, rassure-toi, juste un petit passage à vide.
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