jeudi 7 mai 2009

Soupirs et sourires


C'est partie pour une semaine non stop de corrections des épreuves de lettres du concours de recrutement des professeurs des écoles (je sais, ma phrase est longue et lourde, mais essayez de faire autrement!).

Ce matin, c'était la prise de contact, retardée de presque une heure par un hurluberlu qui avait eu la bonne idée de provoquer un accident dans le tunnel de la Croix-Rousse, entraînant ainsi la fermeture de ce tunnel et un embouteillage monstre dans la partie ouest de la ville. Moi j'habite à l'est. Résultat: dix minutes pour arriver à destination, à ma plus grande surprise. Étant parti très tôt pour repérer les lieux, j'eus donc tout le temps de profiter du paysage, admirable depuis ce site élevé de Caluire.

Je pense même qu'il s'agit sans doute du plus beau panorama sur Lyon et ses alentours. Travaillant dans le 5°arrondissement, je jouis tous les jours d'une autre vue admirable sur la ville, mais je pense que celle-ci lui est encore supérieure. Le site domine exactement le Parc de la Tête d'Or et le Rhône à l'endroit où il fait sa boucle. A droite, la ville et ses ponts, dans une brume de chaleur ce matin, à gauche les étendues vertes de Miribel et de la plaine de l'Ain. En face, tout au fond, à l'horizon, la chaîne des Alpes, particulièrement lumineuse et claire aujourd'hui (d'après le vieux savoir populaire, il devrait donc pleuvoir demain).

A midi, à quelques-uns, nous sommes sortis avec notre plateau-repas pour manger dans le parc. Avec une table installée mi ombre mi soleil, il ne nous restait plus qu'à contempler la beauté du monde. Je dus plusieurs fois réprimer des soupirs de regret de ne pouvoir, avec ce soleil, m'entraîner à courir au parc, près du lac dont je voyais très bien les eaux vertes, ou me prélasser sur ma serviette sur les rives de l'autre lac, à Miribel.

Dans la salle de correction, alors que tout le monde fuyait les abords des fenêtres, sans doute par crainte de la chaleur, je m'installai près de l'une d'elles (je la choisis donnant côté ville, pour couper court à mes désirs extra-pédagogiques)et je plongeai hardiment dans le travail. Je vous en parlerai dans un autre billet: tache ardue mais intéressante.

Un seul agacement pour aujourd'hui: que ces grands gaillards qui se présentent pour devenir instituteurs (pardon pour le gros mot) ne sachent pas la différence entre un adverbe et un pronom interrogatif. Bon, d'accord, je pinaille! Alors restons sur la vue et sur la sympathie qui se dégagent des collègues attelés au même joug et de l'équipe qui nous reçut si gentiment aujourd'hui.

5 commentaires:

piergil a dit…

Tu pinailles?.....bien sur c'est tentant de chercher la petite bête à de grands gaillards en les corrigeant....;-)

Calyste a dit…

C'est tout de même censé être leur futur boulot, Piergil!

MY a dit…

Si je ne m'abuse on est pas très loin du fort de Montessuy ! C'est un très beau panorama en effet, avec l'enfilade des ponts sur le Rhône, et au couchant une magnifique vue sur la plaine jusqu'au Bugey, et si on est chanceux les Alpes...

MY a dit…

J'ai oublié de vous souhaiter bon courage pour cette semaine, et moi je dis qu'il faut pinailler, c'est la base de leur boulot le pinaillage de la langue française.

Calyste a dit…

Tu as raison, -U-, ce n'est pas très loin, mais la plaine de l'Ain doit être au levant, non? :-))
Merci pour tes encouragements et je suivrai ton conseil, c'était d'ailleurs mon idée première: pinailler!
(PS: on se tutoie ou on se vouvoie?)