Il y avait plusieurs possibilités, plusieurs itinéraires éventuels. Finalement, nous avons choisi la RD356 (plus bas 1056), c'est à dire l'ancienne RN86, qui longe le Rhône par la rive droite puis file ensuite sur Nîmes. Une journée de soleil avec J.
Premier arrêt à Givors. Destination surprenante pour qui connaît la ville qui n'a que très peu d'attraits touristiques. Mais tous les deux, nous voulions voir de plus près cette église que l'on aperçoit du pont du Rhône et qui, de loin, a quelque chose des églises mexicaines ou sud-américaines. Il s'agit, nous le savons maintenant, de Saint-Nicolas, mais elle était fermée bien sûr. Un petit tour dans la vieille ville et au bord du Rhône, près du pont à sens unique et cap au sud pour rejoindre Vienne.
Vienne, c'est autre chose. Et ce matin, en plus, c'était jour de marché, un beau marché qui sent bon déjà le midi, échelonné sur plusieurs rues et places de la ville. Outre les vestiges romains bien connus, la bourgade possède également bien des traces du Moyen-Age et de la Renaissance, perdues dans des rues étroites où il est impossible de stationner, voire de circuler. Visite approfondie de la Cathédrale Saint-Maurice, en ce moment en restauration.
Nous avons retraversé le Rhône pour déguster une petite friture assez appétissante dans un restaurant de St Romain-en-Gal où l'une des serveuses semblait posséder autant de cervelle qu'un oisillon mais compensait par un très beau sourire. Quant au cuisinier, sa belle voix grave a fait beaucoup d'effet à J. Moi, j'ai ausi remarqué ses yeux bleus (oui, je sais, Lancelot, encore!).
Ensuite, nous avons attaqué la montée sur les pentes du Pilat, ce massif qui sépare la vallée du Rhône et celle du Giers et dont le nom viendrait de Ponce Pilate, personnage historique dont on perd la trace après la Passion du Christ et qui, après avoir siégé à Vienne, serait enterré dans ces montagnes. Rien de moins sûr, mais c'est joli.
Arrêt au belvédère de Tupin-et-Semons pour admirer la vue sur cette vallée du Rhône si riche en agriculture et viticulture puis, après être passés tout près de chez Kikou, que nous devions voir mais qui finalement a dû annuler à cause de sa trop grande fatigue, nous avons rejoint Pélussin, un peu plus haut sur les pentes, qui n'a d'intéressant que son site étagé, aux paliers marqués successivement par deux églises et un château, et un petit bout de vieille ville apparemment en partie occupé par des artistes sculpteurs et verriers.
La route nous a conduits ensuite au col de Pavezin, en nous offrant, au détour d'un virage, le spectacle d'un champ de coquelicots et de bleuets mêlés, dominé par des massifs de genêts. Magnifiques couleurs de printemps dans cette journée estivale. Il y avait très longtemps que je n'avait pas vu de bleuets!
De là, redescente sur Sainte-Croix-en-Jarez où nous avons visité ce qu'il reste de l'ancienne Chartreuse aujourd'hui occupée par des appartements. Pour l'avoir vue il y a de nombreuses années et m'attendant au pire, je peux témoigner que les efforts de restauration et les travaux entrepris en ce sens ont magnifiquement amélioré l'endroit, fort agréable et intéressant à la visite aujourd'hui. Un seul regret: les panneaux d'explications ne sont pas suffisamment précis sur l'emplacement exact des détails à voir.
En bas, c'était Rive-de-Gier et le retour à la nature saccagée durant des siècles par l'industrie lourde de cette région. Autoroute jusqu'à Lyon. J'ai dit à J. que j'avais l'impression, au cours de cette troisième balade d'une journée ensemble, d'avoir vu moins de choses que les fois précédentes, impression peut-être due au fait qu'à part Givors, je connaissais déjà l'itinéraire, ou à une certaine fatigue des deux lurons aujourd'hui. Mais ce qui restera, outre le plaisir d'être ensemble, c'est une magnifique journée d'été (et dire qu'au départ, la balade était prévue pour hier, où l'on a pas vu le soleil!) et, pour ma part, une prise de couleurs certaine sur le visage.
samedi 16 mai 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
...Et puis, tu en rajoutes une couche avec tes bleuets... ;-) Je vois des champs lexicaux partout, à défauts de champs de fleurs...
Bon c'est vrai que les yeux couleur coquelicot, c'est plus rare....
Sauf chez les lapins, Lancelot!
Enregistrer un commentaire