(Vendredi, 17h30)
En fouinant un peu partout, en m'appropriant la maison, j'ai bien sûr insisté sur les livres des différentes bibliothèques. J'en ai même retiré un des rayonnages: L'Homosexualité au cinéma, de Didier Roth-Bettoni, aux éditions La Musardine. Étude volumineuse dont je me suis contenté de regarder les photographies et leurs légendes. Il s'agit d'un tour du monde du thème à travers les âges. La France occupe naturellement une place de choix, et c'est en parcourant notre production nationale que m'est revenu le souvenir d'un film qui m'avait transporté à l'époque où je l'avais vu.
Je n'en connaissais plus le titre et je l'ai retrouvé grâce aux photos illustrant le texte de près. Il s'agit de Nous étions un seul homme, de Philippe Vallois, sorti en 1979, avec Serge Avedikian et Piotr Stanislas. Histoire d'amour entre un jeune paysan français, un peu simple, et un soldat allemand qu'il va recueillir dans sa ferme. Je n'aurais pas su dire si ce film était un grand film. Il m'avait en tout cas marqué à son époque, il m'avait permis avec un autre (Pink Narcissus, plus ésotérique, plus mode) et quelques années après la rencontre de Pierre, de sortir définitivement de mon idée de l'homosexualité comme une réalité sale, dans laquelle, malgré tout, je me vautrais avec plaisir, pour la voir comme une voie également respectable vers la tendresse et vers ma vie. Apparemment, je n'ai pas eu si mauvais goût que cela, puisque voici ce qu'en dit l'auteur de l'ouvrage précité:
Fable pudique et sensuelle de la découverte de ces deux hommes que tout devrait séparer (la nationalité, la culture, la classe sociale...), "Nous étions un seul homme" est d'une infinie sensibilité dans la peinture de leurs rapports, construisant un apprivoisement progressif où la sexualité trouve finalement sa place de façon évidente. Exceptionnel à plus d'un titre au sein de la production française, ce film (...) réussit le tour de force de ne jamais rien expliquer ni justifier de ce qui meut ses personnages. Frémissant, poétique, tendre, lumineux et terrible, "Nous étions un seul homme" est aussi, au-delà de maladresses dues à des moyens dérisoires, incroyablement attachant.
lundi 16 février 2009
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5 commentaires:
Ca y est... Encore un greffon qui a pris... Affaire à suivre d'urgence, mais où donc vais-je bien pouvoir trouver ce film qui bien évdemment, ne doit jamais repasser sur les chaînes publiques...?
Il n'est jamais passé sur les chaînes publiques, pas plus que privées! Si tu le trouves, donne-moi le tuyau.
En furetant dans tes vieilles notes, je retombe sur celle-ci. Je ne sais pas si tu cherches toujours mais...
Christophe: en aurais-tu retrouvé la trace?
Oui, tu n'as pas eu mon mail ?
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