dimanche 1 février 2009

Des petites touches qui brillent.

Comme d'habitude, l'appétit vient en mangeant, et c'est en écrivant que me vient l'envie d'écrire.

Ce n'est même pas une envie, c'est une joie, une sorte de fourmillement des doigts et de la tête qui s'amplifie peu à peu, un empressement à dire, une nécessité à frapper légèrement du bout de deux doigts ces touches noires qui brillent sous la lampe de mon bureau. Et comme d'habitude c'est à l'heure où je songe, quand je suis raisonnable, à rejoindre mon lit que me vient cette libido des mots, ce besoin de caresser intimement la langue, de coucher les phrases et de les habiller ou déshabiller au gré de mes oscillations propres.

Redire encore le bonheur que c'est pour moi d'être là chaque soir, d'écrire, des riens, des presque riens, des choses à moi que d'autres me font la joie de partager et d'aimer, de lire leurs mots à eux ou ceux au travers desquels ils s'expriment, de les deviner derrière leurs cris ou leurs silences, de m'en faire mon idée, fausse mais mienne, de les aimer aussi, de les suivre où ils vont ou de ne pas emprunter le chemin proposé un soir, de sentir cette vie qui passe là-dessous et d'en conforter la mienne.

J'ai depuis déjà quelque temps l'habitude de répondre systématiquement à tous les commentaires qui sont déposés ici par tel ou tel. C'est Olivier Autissier qui, par son exemple, m'a appris cette politesse. Si des inconnus prennent le temps de vous lire et de vous communiquer leur réaction, leur intérêt, leurs connaissances sur le sujet, c'est bien le moins que l'on puisse faire que de prendre note de leur passage, ne serait-ce que par un mot de remerciement. Il m'arrive d'avoir du retard dans les réponses à ces commentaires. Manque de temps ou, comme ce soir, fatigue qui gagne. Mais je réponds toujours.

Il n'est bien entendu nullement question de se congratuler à longueur de soirée ni de chanter sans cesse des louanges sur le même air. Une procession d'encesseurs me fatiguerait vite et je plains ceux dont les billets sont systématiquement applaudis par la même bande d'éternels thuriféraires. La louange est agréable, la critique, pour autant qu'elle soit intelligente, est constructive. Merci à tous de rester honnêtes et vigilants, de ne pas louer quand il n'y a pas lieu. On a vite fait, en écrivant, d'attraper certains tics, de se laisser aller à la facilité, d'écrire ce que l'on sait d'avance qui plaira. Et c'est alors à vous d'intervenir. Pour ceux qui n'oseraient trop ouvertement exprimer une critique par le simple biais des commentaires en bas de billet, je précise que l'on peut trouver l'adresse mail de ce blog en consultant mon profil (en haut, à droite).

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Et pourtant longtemps j'avais fait le choix de ne répondre à aucun commentaire. Jusqu'au jour où j'ai changé d'avis. Pourtant il m'arrive de penser parfois que je réponds trop, que je n'ai pas toujours de réponse à apporter. Mais je m'y tiens, en tous cas, le plus souvent. Mais tu sais, c'est comme le reste, seule l'envie me guide.

Calyste a dit…

Alors, je te souhaite des envies nombreuses et, pour la plupart, assouvies, Olivier.