Le dernier De Luca sorti en poche. Lu très vite et intensément, comme les autres. Dialogue entre N (Nives), une femme, et E (Erri), un homme, sur l'alpinisme, la conquête des sommets, l'amour du sport et l'amour tout court, la montagne dans les textes sacrés,.....
De très beaux moments, d'autres passages écrits un peu rapidement, à mon sens. Il est vrai que je ne partage pas cette passion des hauteurs et que les montagnes, je préfère les admirer d'en bas. Mais un livre de Erri De Luca ne peut pas laisser indifférent. On s'y promène comme chez soi, JE m'y promène comme chez moi, même si je préfère tel lieu de séjour à tel autre.
E: A propos de poussière, il est écrit que l'Adàm fut fait avec la poussière du sol et le souffle de la divinité. De ces deux composantes, je crois que nous devons à la poussière le désir de voyage. la poussière court, vagabonde avec le vent, il lui en faut peu, une bouffée, il s'en trouve même dans le sillon de glace des comètes, dans le corps des astéroïdes qui se défont contre l'atmosphère.
La poussière, son mélange, a poussé l'Adàm à forcer la connaissance, qui comporte toujours la sortie d'un enclos, d'un jardin. L'espèce humaine s'est répandue partout sur la surface de la planète, à l'image de la poussière. Dans l'hébreu ancien de l'histoire sainte, ce n'est pas une matière méprisée, à balayer, elle est même fertile et contient la promesse de la descendance d'Abraham.
L'autre moitié, le souffle fait de vapeur de la divinité, est au contraire le moteur de la vie, le prodige d'électricité qui donne un élan de vertèbres à la poussière. ce souffle venu de l'extérieur fait comprendre que même le souffle ne nous appartient pas.
(Trad. de Danièle Valin.)
mardi 17 février 2009
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