Pour marquer dignement l'entrée en Carême, je suis allé à .... la mosquée. Du commissariat ou je me trouvais à la Grande Mosquée de Lyon, il n'y a qu'un (bon) pas, que j'ai allègrement franchi, encouragé par le soleil et le bleu du ciel. Une place en face, pour me garer! Jour faste. Alors que je m'approche, je vois de nombreux musulmans qui convergent vers leur lieu de culte. Je suis tombé à l'heure des prières? Pourtant l'écriteau sur la grille à l'entrée me dit bien que les visites sont possibles aujourd'hui mercredi entre seize et dix-sept heures.
Ne voulant pas être inopportun, je demande à l'un des fidèles qui me conduit à la "réception". Effectivement;, c'est l'heure des prières et ensuite la mosquée fermera: les horaires changent en fonction du soleil. On me propose de revenir demain ou samedi. Tout cela fort poliment. Je ne peux non plus prendre de photos à l'intérieur aujourd'hui, mais, en dehors des heures de culte, aucun problème.
Alors, je fais le tour du bel édifice dont la lumière de fin d'après-midi met magnifiquement en valeur les lignes sobres et épurées. Je prends des dizaines de photos, j'entends quelques échos des prières qui parviennent jusqu'à moi. Les derniers fidèles arrivent encore, certains habillés à l'européenne, d'autres de façon plus traditionnelle.
Tout près se trouve l'hôpital psychiatrique du Vinatier. Allez: il y a encore assez de soleil pour compléter ma collection de clichés d'aujourd'hui. Là non plus, personne ne m'interdit d'entrer ni de photographier. Mais je ressens cette atmosphère comme sinistre, seul au milieu de tous ces bâtiments, pour la plupart très anciens même si quelques blocs de béton ont surgi çà et là. Et le plus sinistre n'est pas l'architecture mais le vide: dans cette immensité, je ne croise pratiquement personne. Quelques infirmières et aide-soignantes, la plupart du temps en voiture, une ou deux familles qui s'en retournent. Plus je m'avance vers le fond du parc, plus l'endroit est désert. Certaines unités semblent même complètement désaffectées. Je suis resté plus d'une demi-heure: je n'ai pas vu un malade! Où sont-ils? Quelques-uns, les moins atteints, n'ont-ils pas le droit de se promener par un soleil aussi radieux? Comment peut-on espérer redonner l'envie de vivre à ces malades dans un cadre si poussiéreux, si vieux, si triste? Seul point de couleur dans cette grisaille: le dôme de la chapelle, rappelant certains toits du Beaujolais.
Encore un petit bout de Lyon aperçu de plus près! Je vais finir par connaître cette ville par cœur!
mercredi 25 février 2009
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3 commentaires:
Tes clichés sur cette note (même le dernier, touche finale) ont un côté un peu "voyage initiatique" dans un pays tiré d'un monde de science-fiction. "L'Age de Cristal", par exemple. Tu as connu ?
Oui, j'ai ressenti cette atmosphère un peu irréelle cet après-midi-là. Sans doute à cause de la lumière, bien particulière, et du vide des lieux. J'avais l'impression d'être ailleurs, ou rescapé de je ne sais quoi. Non, je ne connais pas "L'Age de Cristal". Qu'est-ce que c'est?
Un bouquin de science fiction dont on avait tiré un film, puis une série à la fin des années 70. Au XXV° siècle, Logan et Jessica vivent une existence de rêve dans la Cité des Dômes, où tout est parfait et axé sur une éternelle jeunesse, sauf qu'ils doivent passer par le rite du "Caroussel" à leur 30° anniversaire : soi-diant une renaissance, mais en fait ils doivent mourir pour laisser la place aux autres. Ayant découvert la supercherie, ils décident de s'enfuir et parcourent la Terre à la recherche d'un lieu magique : le "Sanctuaire".
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