Travail plus tardif, ce matin. Exceptionnellement. La gare pour mon billet de train. Je descendrai aux funérailles d'Amédé. Étrange impression, toujours la même, d'être là alors que je ne devrais pas y être. Sentiment de maraude, d'école buissonnière que j'aime de plus en plus. Je suis un autre, incognito presque à moi-même.
Détour par la librairie. Sur le chemin, visages du matin des hommes, beaux du sommeil et de la pluie, vulnérables, enfantins. Acheté deux japonais, Hiraide et Miura, dans la riche édition Picquier, et le huitième tome du journal de Pascal Sevran. A ceux qui, à ce nom, commencent à lever les sourcils, je recommande la lecture du premier tome de ce journal: La Vie sans lui. On en reparle après.
La pluie tombe. Ce sera une journée grise.
mardi 3 février 2009
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6 commentaires:
Oui, ciel gris, air humide. En phase avec les coeurs ? Je pense à toi.
Pour ce qui est de Pascal Sevran (tu en avais déjà parlé) : je n'ai fait que feuilleter (mais très longuement...) les divers tomes de son journal lors de certains après-midi de farniente à Virgin Megastore. Je n'adhérais pas à tout, mais certains passages étaient très beaux et bien écrits.
Il est de "bon ton" de se moquer de certaines personnes, dont lui. Encore un signe d'imbécilité collective et de phénomène des moutons de Panurge. "Faut aimer ceci, c'est génial, faut pas aimer cela, c'est ringard". J'ai toujours mis un point d'honneur à mépriser cette façon de procéder, et d'assumer ce que j'aime, même si c'est considéré comme nul par la majorité.
J'attends avec impatience une (plusieurs?) note(s) où tu parleras de ce que tu as ressenti en lisant ce "Journal". Ca m'incitera peut-être à l'acheter pour de bon.
Et ...tu les accommodes à quelle sauce tes 2 nippons?
Je crois qu'il faudra que je le lise, à force...
Moi non plus, Lolo,je n'adhère pas à tout. Mais d'abord, c'est remarquablement écrit, et le premier tome racontant la douleur de la perte de l'autre est bouleversant.
A la sauce piquante, Piergil, afin d'en gardant plus longtemps la saveur en bouche!
Essaie avec le premier tome, Petrus. Je suis presque sûr que tu vas aimer.
Les journées grises de Lyon me manquent. Celles où je traversais la Saône pour aller prendre un café au "Broc" avant de filer acheter ou vendre des bouquins à "La Bourse". Etrange cette sensation de lire tes posts qui me donnent, quel que soit la couleur du ciel, l'envie de prendre un train ou la route pour retrouver ma ville.
Et les grands froids quand le vent souffle en hiver sur les ponts, dans le couloir des fleuves?
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