Demain, retour au travail. Sans enthousiasme, sans appréhension non plus. J'ai l'impression de l'avoir quitté depuis des siècles. J'ai maintenant cette capacité de me couper totalement de cet univers quand il le faut, de tourner ma vie vers autre chose.
Que fut-elle ma vie, pendant ces quinze jours? Du soleil, du froid, des interrogations, des angoisses, des peines, des éclats de rire, de la tendresse, du sang (oui), des larmes, des hôpitaux, de bons plats, des envies, des plaisirs, des mots, des sons, des lignes, des couleurs, du non-dit, du trop-dit, des fleurs et des fruits, des découvertes, des photos, des naïvetés.
Une saga personnelle, acquise à la naissance au magasin des accessoires, la même que des milliers d'hommes, un peu différente pourtant par quelques détails à peine perceptibles, des riens qui me plaisent, d'autres que je n'aurais pas choisis si je les avais vus et auxquels je tiens, finalement, bêtement parce qu'ils sont miens. Une mallette que j'aurai un peu remplie de vent avant de devoir la rendre, un jour, très tard, le plus tard possible, en espérant qu'il y aura quelqu'un à la consigne.
dimanche 22 février 2009
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2 commentaires:
Bien trop précieuse pour la déposer à une "consigne" ta mallette. Quel vilain mot....
Merci, mais alors surtout pas un coffre dans une banque suisse. En plus, maintenant, on n'est même plus sûr d'y avoir la paix!
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