Drôle de période pour le temps: on nous annonce de la pluie, et c'est le soleil qui est là; on sort, point trop habillé, et c'est le vent fort qui se lève.
Drôle de période pour le travail: on quitte les vacances de Toussaint et l'on se met à travailler le jeudi pour arrêter le vendredi soir. On embraie après le dimanche, une petite journée de cours (pour moi une matinée) et c'est à nouveau vacance.
On finit par s'y croire réellement. Des petits bouts, des incertitudes, des sécurités qui n'en sont pas, des repos trompeurs. Je n'aime pas ce patchwork discordant.
Myriam Makeba est morte. Pour moi, une grande dame que j'aimais depuis toujours. Olivier en parle bien dans son billet de ce jour.
Trente ans du métro de Lyon. Il faut aller lire le billet de Jahovil sur ce sujet. Pour moi, le souvenir le plus marquant est une barque flottant au fond de la tranchée qui éventrait la rue de la République. Une barque et beaucoup d'eau.
Pour la ligne D, un peu plus récente, le souvenir est tout autre: Place Aristide Briand,une cabane de chantier laissée ouverte la nuit (par qui?) pour accueillir complaisamment les noctambules furtifs qui se rencontraient dans un édicule tout proche. De très bons souvenirs, à la fois chauds et bon enfant. Pas de chichi, chacun son tour, en rang par deux à attendre devant la porte.
Mon nouveau collègue de français, ce matin à l'aube, en parlant d'Isabelle: "C'est parce qu'elle t'a appelé Mon Chéri qu'elle a droit à une bise, elle?". Je lui ai proposé la même. Il n'a pas dit non, mais cela s'est terminé par un éclat de rire masquant la gêne. La prochaine fois, il y a droit. Toutes ses petites perches tendues! Ou alors je suis obsédé?
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5 commentaires:
J'ai eu un collègue charmant, l'an dernier, un homme, en couple, qui avait toujours un mot gentil le matin, qui venait de temps en temps m'offrir un bout de son gâteau à 10h dans ma salle, et on s'asseyait tous les deux à papoter, qui disait souvent "j'aime les femmes comme ci et comme ça", et ça correspondait à ce que j'étais... Il s'est avéré à la longue qu'il n'y avait aucune "perche", juste beaucoup d'aisance avec moi, de la confiance, de l'amitié... mais que j'aurais pu le prendre pour autre chose plus d'une fois ! Attention donc aux désirs qu'on peut prendre pour des réalités, mais je ne t'apprends rien ! Bisous.
Je ne m'emballe pas pour autant, Shakti. Mais ce petit jeu est assez amusant et coquin. C'est mieux que la gueule de certains autres collègues. Bises à toi aussi.
Euh non, je n'en parle pas bien, juste j'en parle et à peine. Je l'évoque parce que je l'aimais.
Tu en parles bien parce que tu l'aimes, Olivier.
En fait, ces moments entre chien et loup sont les plus excitants, ceux qui font briller les yeux quand ils fermés.
Bises, J.
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