Les rues sont vides, le vent souffle, les feuilles se ternissent au sol, il fait froid. Premier jour de presque hiver, faisant se souvenir que ça existe. Un temps à rester chez soi. Ce que j'ai fait, en travaillant comme un fou sur mes préparations.
Seul entracte: les courses, vous savez où. Depuis que le magasin a été réorganisé, c'est pire qu'avant: les allées sont encore plus étroites et, dans cette période de fêtes (ben oui, mi-Novembre, c'est déjà Noël pour la grande distribution!), on y accumule papillotes, boîtes de chocolat et vins fins en tous genres. Résultat: impossible de circuler à deux de face. Que se passerait-il en cas de panique, lors d'un incendie par exemple?
Le cheminement est particulièrement périlleux dans l'allée du liquide: sur les rayonnages, l'eau, et au milieu de l'allée, les promos de vins pour les fêtes. Il faut slalomer et prendre garde de ne rien accrocher. Ainsi ce matin, étais-je précédé dans cette allée par une femme accompagné de l'un de ses enfants de trois ou quatre ans. La femme poussait un chariot métallique entre les rayonnages où elle en avait à peine la place et l'enfant faisait de même avec un modèle réduit.
Lorsqu'elle s'arrêta, je lui demandai poliment pardon, afin de pouvoir passer. A quoi, après un regard arrière plus qu'assassin, il me fut répondu qu'elle faisait ses courses, elle. J'avoue avoir été immédiatement piqué par son regard et le ton employé. Alors, j'embrayai en lui faisant remarquer que donner un petit chariot à son fils un jour et à une heure de grande affluence n'était pas particulièrement bien avisé. La dame ne supportant visiblement pas la moindre remarque, se mit alors à être fort désagréable et à accumuler les preuves de sa bêtise en énumérant tous les clichés de la chienne de garde sur le mâle qui, selon elle bien sûr, ne peut que chercher à être dominant et avoir toujours tort.
Elle vitupéra que je ne devais pas avoir d'enfants pour réagir ainsi, que ce que j'avais dit prouvait mon inélégance, que si je n'aimais pas faire les courses, il fallait que je reste chez moi, etc, etc. Bref, toutes la panoplies de la "femmagosse" qui croit que, parce qu'un jour, une nuit plutôt, elle a ouvert les cuisses dans une période de fécondité, elle a réalisé un acte héroïque et digne de l'estime de tous, que ses rejetons sont forcément ce qui se fait de mieux dans le genre, et que de toutes façons, le statut de jeune mère lui donne absolument tous les droits, y compris celui de faire chier un maximum de gens.
J'en ai déjà parlé une autre fois (les jeux d'enfants dans la cour de mon immeuble): ce genre d'individus, homme ou femme (mais bien souvent femme, hélas), je ne les supporte pas. C'est "Sors toi de là que je m'y mette!" et compagnie, justifiant leur prise de liberté sur autrui par un discours virulent et argumenté visant à faire culpabiliser l'autre. J'ai rompu la conversation en lui disant que, si s'excuser au moment de passer était une faute et prouvait un manque d'élégance, alors j'étais fautif et inélégant, mais qu'il me fallait la laisser à ses aigreurs et à ses course, elle, car elle me semblait décidément trop acide.
Il n'empêche que ce type de gens vous gâche un moment de vie que vous n'auriez vraiment pas envie de leur consacrer. Mais j'ai vite oublié: autant en emporte le vent!
samedi 22 novembre 2008
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3 commentaires:
Tu as raison, toutes des salopes !
Pour te punir, la prochaine fois le magasin sera plein de Scarlett en crinoline, et de leurs énormes "Mamas" entre lesquelles tu devras slalomer avec ton chariot...
Personnellement je n'ai bien sûr pas de conseils à donner, mais dans ces circonstances (très souvent, donc), je ne perds jamais trop de temps à DISCUTER. Je dis une fois, deux fois pardon, et si la femmagosse ne se pousse pas, c'est moi qui la pousse avec mon chariot. Efficacité garantie, et en plus on économise beaucoup de temps et d'adrénaline.
(Ah, les "minichariots" pour enfants... Un magnifique concept de la société de consommation pour emmerder ceux qui n'en ont pas -des enfants, pas des chariots...)
J'adore cette description de la "femmagosse" surtout le passage de cette fameuse nuit ...
S.
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