mardi 11 novembre 2008

Célébrations

Une toute petite mauvaise humeur, deux même avec celle du billet suivant.
Aujourd'hui, 11 novembre, commémoration de l'armistice de la grande guerre. On n'a parlé que de cela toute la journée, semble-t-il.

Je suis un peu excédé par toutes ces cérémonies. Je ne fais pas allusion au trop grand nombre de jours fériés que certains évoquent en voulant en diminuer le nombre, mais de l'essence même de ces commémorations. Je sais que ce que je vais écrire risque d'être mal compris et d'en choquer quelques-uns. Mais avant de réagir, relisez et pesez les mots: il n'y a rien d'iconoclaste dans la suite de ce billet, du moins à mon avis.

Nous passons notre temps, en Europe, à nous remémorer les moments de notre histoire qui nous ont violemment opposé et ont ensanglanté le vieux continent. Les guerres, bien sûr celles contre l'Allemagne, occupent encore dans l'esprit des gens une place très importante. Or il ne reste aujourd'hui en France plus aucun poilu, Lazare Ponticelli, le dernier, étant décédé cette année. Dans le monde, quatre survivent seulement: trois en Grande-Bretagne et un aux États-Unis. Par respect pour ces derniers héros, attendons encore quelques temps et puis abolissons cet hommage. Il n'est pourtant pas question d'oublier ces pauvres gars qui ont laissé leur vie dans des conditions épouvantables, couverts de la boue des tranchées ou des champs de bataille.

Associons leur mémoire à quelque chose de positif, de résolument tourné vers l'avenir. La journée de l'Europe existe, le 9 mai si je me souviens bien. Célébrons en même temps que la naissance de l'idée d'union le sacrifice de ceux qui, sous les obus et les gaz, ont contribué eux aussi à cette naissance, aux premiers pas de ce qui sera, j'espère, un jour, une nation. Je suis sûr que la plupart de ces combattants seraient d'accord pour transformer ces images de boucherie et de haine en promesses d'avenir et en bonheur partagé. Et faisons ainsi pour les autres conflits célébrés lorsque le temps nécessaire se sera écoulé. N'oublions pas le passé mais regardons vers l'avenir.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Tout à fait d'accord pour supprimer le 8 mai et le 11 novembre. Pour les gens, cela n'est qu'un jour de repos sans signification. Le grand Européen que je suis approuve pour le 9 mai !
Quant à cette soif de commémoration, cela me rappelle cette repentance que l'on nous sert continuellement. Regardons le futur.

Anonyme a dit…

Eh bien dis-moi : je te JURE que je n'avais pas lu ta note avant de publier la mienne, hier soir, sur le même sujet. Je comprends mieux ton commentaire....

Anonyme a dit…

Tant qu'il restera des personnes vivantes nées pendant cette guerre ou qui ont souffert à cause de cette guerre, il faut conserver le souvenir et célébrer l'armistice.Le Royaume-Uni, la Belgique, le Canada, le Luxempbourg, l'Allemagne aussi se souviennent...

La mémoire n'est pas un effort insurmontable : cette cérémonie nous replonge au coeur de l'histoire et justifie notre belle patrie actuelle, l'Europe !

Anonyme a dit…

Heu, je crois que j'ai fait une faute de concordance des temps non ?

... restera... il faut

J'aurais dû écrire : reste.

Pardon.

Calyste a dit…

Nous sommes donc tous à peu près d'accord! Je m'attendais à plus de controverse.