mercredi 2 novembre 2016

Floutés

En lisant la biographie de Catherine de Médicis, je me suis rendu compte de quelque chose. Alors que ce genre littéraire présente une personne, c'est à dire quelqu'un qui a réellement existé, et non un personnage, un être fictif, je me surprends à avoir la même réaction que lorsque je lis un roman. A savoir que je visualise la personne, physiquement et dans ses gestes, ses attitudes.

Pas tout à fait de la même façon pourtant : pour un roman, je suis libre et parfois même ma "vision" du personnage ne correspond pas à la description qu'en fait l'auteur. Pour Catherine de Médicis, bien sûr, j'ai en tête les différents portraits d'elle que je connais. Mais en existe-t-il de sa jeunesse ? Je n'en suis pas sûr. Alors, pour cette période de sa vie, dans laquelle je suis, la personne rejoint le personnage.

Pour le cadre, je me remémore les différents châteaux visités en Touraine mais là aussi, l'imagination a son rôle. Il faut faire la part du temps. Et ce que j'imagine en lisant ne correspond à aucun de ces châteaux précisément. Cela ressemble plus à ce que nous voyons la plupart du temps dans les rêves, des lieux existants mais transformés et légèrement floutés.

Je ne sais pas pourquoi j'écris tout ça. Peut-être n'est-ce pas très clair mais c'est ce que je ressens. Je crois qu'il en est de même, malgré ce que l'on en dit souvent, pour la photo, entre le rendu et la réalité.

4 commentaires:

CHROUM-BADABAN a dit…

C'est à dire que la photo est toujours un "rendu" (quelques fois un vomi !)de la "réalité". Pour des raisons techniques chiantes et compliquées, la photo est très loin de la "réalité".
Et puis la "réalité" est bien ce que chacun en perçoit, avec l'œil et le traitement qu'en fait le cerveau, pour ce qui concerne la réalité visuelle.
Le rêve des fabricants d'appareils photo : les objectifs sont plus performants que l'œil humain, la vitesse de prise de vue et la sensibilité sont supra-humaines, mais le traitement des données reçues est très loin de notre capacité intelligente (et inconsciente, le + souvent !)à interpréter ce que l'on voit.
Disons qu'on s'accorde à penser voir la même chose ; c'est une convention qui nous appelons : Réalité.
Une bonne biographie est un roman. Un roman se doit d'être vivant (la vie est un roman !), plus vivant que vrai même ! Autrement, c'est un livre d'Histoire !
Bon, j'ai l'impression d'être encore plus confus que toi.
Mais on va y arriver !

Cornus a dit…

Je vois à peu près ce que tu veux dire. J'ai peu lu de biographie, du moins d'aussi longues et de personnage aussi éloignés de notre période contemporaine.
Personnellement, lorsque je lis un roman, il m'arrive parfois de le voir en partie via le prisme de films que j'ai pu voir et qui mettaient en scène le même personnage, ou je fais une synthèse de tout ça, et on retrouve ainsi le flou que tu évoques.

Calyste a dit…

Chroum : il faudra que nous revenions là dessus car ça m'intéresse.

Cornus : j'évite autant que possible d voir le film avant d'avoir lu le roman. Et pour des personnages récurrents comme Montalbano, l'inspecteur de Camilleri, je refuse absolument d'en voir les adaptations à la télé. J'ai mon image, je ne veux pas en changer.

Cornus a dit…

J'aurais dû le préciser, mais je ne parlais pas forcément (voire pas du tout) des romans portés à l'écran, mais plutôt de personnages historiques récurrents dans plein de romans et de(télé)films.