lundi 21 novembre 2016

Rome, Stendhal et un passionné d'Histoire

Alors que je ne sais plus où les mettre, il a fallu que je tombe hier sur un marché aux livres et, bien sûr, j'ai acheté, en me restreignant pourtant : les deux tomes des Promenades dans Rome, de Stendhal. Je crois que Stendhal en littérature est pour moi comme Wagner ou Schubert (les lieder) en musique : des gens que je n'ai pas aimés plus jeune et que les années passant me font davantage apprécier.

Adolescent, j'ai lu Le Rouge et le noir, qui, vu l'âge du lecteur, a dû me passer un peu au-dessus des oreilles. Vaine tentative ensuite (plusieurs fois réitérée) pour La Chartreuse de Parme : ce roman m'est toujours tombé des mains. En fac, j'ai étudié La Vie d'Henry Brulard, que j'ai passablement apprécié. Mais cet amoureux de l'Italie m'a toujours intrigué et ce que j'ai commencé à lire dans ses Promenades m'attire beaucoup (je l'avais dans la poche en attendant chez ma dentiste, Catherine étant beaucoup trop volumineuse pour y trouver une place. D'ailleurs, je vous le dis, Catherine est maintenant très malade et je pense qu'elle n'en n'a plus pour longtemps) .

Celui qui tenait l'étal est venu me parler une dizaine de minutes : un jeune arabe à capuche que, sincèrement, je ne m'attendais pas à trouver là. Il m'a dit travailler dans le bâtiment, la vente de livres n'étant qu'une façon d'arrondir ses fins de mois. Mais il aime lire, est passionné par l'Histoire et m'a cité plusieurs auteurs dont certains inconnus de moi.

J'aime ses rencontres surprenantes et j'apprécie surtout d'avoir maintenant le temps et la disponibilité de les déguster, ce dont je ne profitais pas auparavant à cause d'une timidité stupide (ou d'un orgueil mal placé).

9 commentaires:

plumequivole a dit…

Eh oui, sous les capuches aussi se cachent parfois des trésors, et plus les rencontres sont surprenantes plus elles sont réjouissantes, je trouve.
Bon, Stendhal, même avec l'âge, ne passe pas du tout chez moi. Je réessaie dans 10 ans peut-être ? :)

Cornus a dit…

Dis donc Calyste, tu veux nous mettre à l'épreuve ? Depuis quand Stendhal est l'auteur de "L'Éducation sentimentale" ? Je crois bien que Catherine a hâte d'en finir dans moins de quatre jours ! :-)

karagar a dit…

je copie-colle Plume

Cornus a dit…

Normal, Karagar est un gars à capuche(s).

Calyste a dit…

Plume et Karagar : je me suis d'ailleurs beaucoup réjoui, au point d'en parler ici.

Cornus : honte sur moi ! J'espère que tu voudras bien croire ( et Fromfrom aussi)qu'il s'agit d'un lapsus, dû au fait qu'au moment où j'écrivais, je pensais aussi aux autres classiques qui s’insupportent, comme L’Éducation sentimentale (et Eugénie Grandet, d'ailleurs). Plume dit qu'elle lit trop vite, moi j'écris aussi trop vite (et pourtant, j'avais relu!).

CHROUM-BADABAN a dit…

Le "syndrome de Stendhal", c'est à l'occasion de ce voyage en Italie ?!

Calyste a dit…

Chroum : je ne sais pas, je te répondrai quand j'aurai lu l'ouvrage. Mais peut-on attraper le syndrome de Florence à Rome ?

Cornus a dit…

Je te crois cher Calyste. C'est juste que je pensais que tu faisais ton Dupond(t). Moi aussi, cela m'arrive de dire un nom pour un autre.

Calyste a dit…

Cornus : merci.