La promenade au parc de la Tête d'or lundi m'avait donné l'envie de me remettre à la course à pied. Le très beau temps d'aujourd'hui m'a fait franchir le pas. Un peu d'appréhension d'abord : comment vais-je reprendre ? Le corps, les jambes et le souffle en particulier, va-t-il bien réagir ? Et si je n'y arrive pas ? Ce sera alors terminé, définitivement.
Premier geste : rouvrir le tiroir de la commode où les vêtements ad hoc attendent depuis plusieurs années. Tiens, j'avais acheté ça ? Et ça, je l'avais aussi oublié. Tout est là, inutile depuis longtemps. Petit moment de tendresse pour ce qui m'a fait connaître sans doute mes plus grands moments de bien-être, dans le corps et dans la tête.
Satisfaction de constater qu'ils sont toujours à ma taille. Surtout ne pas trop s'habiller. C'était un de mes défauts au début. Très vite, lorsque l'on court, on a très chaud. Pas de short aujourd'hui. J'attendrai un peu. Le collant fera l'affaire. Un t-shirt pour me changer au retour. Et les chaussures ? Les dernières achetées sont maintenant un peu usées : je m'en sert aussi pour marcher et elles viennent de faire le voyage à Rome. Mais je suis bien dedans et elles possèdent un excellent amorti. Habillé de pied en cape, je retrouve déjà de vieilles sensations, comme si je venais d'endosser une seconde peau.
Sur place, je n'hésite pas une seconde : je me mets à courir, pas trop vite pour tester. Et tout revient, automatiquement : les gestes mécaniques, la façon de respirer, la mienne puisqu'elle est personnelle à chacun, la décontraction des épaules. Je n'ai rien oublié. Au bout de dix minutes, je sais que le souffle ne me trahira pas, malgré les milliers de cigarettes fumées depuis que j'ai arrêté. Et j'espère bien que, comme la fois précédente, le sport me permettra de stopper l’addiction.
Les muscles résistent bien eux aussi. Bien sûr, un peu mal au haut des fesses mais c'est habituel : même sans courir, j'ai ce problème récurent. Et le léger torticolis que je ressens depuis ce matin a même tendance à s'estomper avec la chaleur. Deuxième étape : ne pas exagérer, savoir s'arrêter même si je voudrais en faire plus. Je sais ce que cela m'a coûté déjà par le passé. Alors, sage : une demi-heure, pas plus.
Demi-heure suivie de quelques étirements et d'une marche pour récupérer. Je me sens bien, même si je n'ai pas atteint encore le nirvana où me mettait une course prolongée par le passé. Mais je sais que cela reviendra peu à peu. Et puis, cette fois-ci, j'étais trop attentif à ce qui se passait, j'analysais trop mes réactions pour que l'esprit puisse s'envoler.
Retour à la maison. Deux paracétamol pour les courbatures qui viendront, une bonne douche, une lessive. Je l'ai fait....Mon pèlerinage à moi ! Et qu'une envie : recommencer. Mais là aussi, sage ! Attendre un peu.
jeudi 9 avril 2015
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8 commentaires:
Bravo !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
le nirvana, vraiment? Difficile à concevoir pour un sportopobe :)
ça c'est bien ; moi je m'y remets petit à petit mais en pointillés !
A cause aussi de toutes les clopes accumulées dans les broches... depuis la dernière fois où j'ai cessé définitivement de fumer !
Visiblement tu sembles bien en forme, chapeau !
Je n'ai pas couru (à peu près au sens où tu l'entends) depuis le service militaire, c'est-à-dire depuis 20 ans. Cela n'a jamais été un plaisir pour moi, mais au contraire un supplice, même lorsque j'étais beaucoup plus svelte qu'à présent, depuis le collège. En revanche, j'étais beaucoup plus doué au sprint.
J'ai aussi un problème de respiration qui fait que j'ai tendance à étouffer. Alors que nous courions autour de la citadelle de Belfort, un gradé (je ne sais plus lequel) s'était affolé en me voyant et avait arrêté une partie du groupe pour m'attendre et dans les semaines et mois qui suivirent, j'avais une sorte de "détachement" qui me surveillait toujours. J'essayais d'esquiver cet exercice en allant me réfugier à l'armurerie, mais quand il faisait beau, j'y allais quand même (c'était les vendredis matin qu'il y avait les cross régimentaires).
Sinon, je ne puis rien dire de plus que Plume : bravo et prends du plaisir autant que possible.
Bravo ! pour ma part je recommence demain avec un ami avec pour but un 20 km dans 5 mois.. (bon enfin, c'est l'objectif, on verra...)
Allez Calyste, allez Calyste, allez!!
Cela voudrait-il dire que guider un voyage scolaire est une excellente cure de remise en forme ? Euh je voulais dire guider un voyage à Rome bien sûr.. Bravo en tout cas ! je ne peux qu'être fière d'avoir participé à tes débuts de marathonien au club Charbonnières.
A tous : eh bien, je ne m'attendais pas à un tel afflux de compliments et d'encouragements. Aujourd'hui, j'ai bien un peu mal partout mais c'est normal.
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