J'ai découvert David Vann, comme tout le monde je pense, avec son terrible roman Sukkwan Island, dont j'ai déjà parlé ici. Dernier jour sur terre n'est pas un roman mais une analyse clinique de ce qui peut amener un jeune homme à se rendre un jour de février 2008 à son université et à tirer sur ses camarades, faisant cinq morts et dix-huit blessés, avant de se donner la mort.
L'auteur mène une "enquête" minutieuse dans l'entourage de Steve Kazmierczak, auprès de sa famille, de ses ami(e)s, de ses professeurs, pour tenter de comprendre et d'expliquer le pourquoi de ce geste meurtrier. S'il le fait, ce n'est pas par voyeurisme ni curiosité malsaine, mais pour éclairer son propre passé : le père de Vann s'est suicidé alors qu'il n'avait que treize ans et lui a légué en héritage toutes ses armes.
Portrait sans concession d'une Amérique violente qui ne semble toujours pas prête, malgré d'innombrables tueries, à abolir le port d'armes sur son territoire. Dur mais fascinant.
(Je tiens à redire que, pour moi, Galmeister, est actuellement une des maisons d'éditions les plus intéressantes.)
( David Vann, Dernier Jour sur terre. Ed. Gallmeister. Trad. de Laura Derajinski.)
samedi 25 avril 2015
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