Ce sentiment étrange, au sortir de la sieste, de ne pas avoir dormi alors que le cadran de la montre note une demi-heure écoulée, parfois un peu plus. Un petit frisson nous réveille (est-ce que le corps se refroidit pendant le sommeil ?) et nous reprenons le fil, comme si rien ne s'était passé. Mais le livre, témoin, est là, qui a glissé du ventre et s'est refermé. Il faudra retrouver la page. Le soleil, sur les façades de l'autre côté de la cour, a légèrement glissé et la fenêtre du fumeur s'est refermée.
Restent, encore pour un instant, les pensées fantomatiques, tirées du livre lu, de sa vie, des morts réaperçus alors qu'en fond sonore virevoltaient les bruits quotidiens de la vie alentour, essayant d'atteindre la conscience alors qu'il n'avaient plus aucun sens. Le premier pas sur le parquet réinvente la réalité.
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7 commentaires:
Bravo pour cette sieste. J'avoue que j'ai du mal à faire des siestes qui ne durent pas plus de 30 min. J'ai sans doute besoin de repos, notamment le dimanche après-midi, d'autant que je dors mal la semaine.
J'ai horreur de faire la sieste, j'ai l'impression que je perds un bout de ma vie.
Dans notre famille tous les hommes faisaient la sieste (courte), pas les femmes, alors j'ai décidé de renverser la vapeur. Et je confirme : les femmes aussi savent faire la sieste. :)
Cela dit, à part dans un de mes boulots où j'en ressentais le besoin et où j'allais roupiller 10 mn dans mon fourgon, ça ne m'arrive plus qu'en période d'insomnie et alors là...on n'en voit pas la fin !
Cornus : bravo ? Mais ce n'est vraiment pas un exploit !
Valérie : dormir la nuit aussi, alors ?
Plume : je l'ai beaucoup faite au début de ma retraite. Mais maintenant, ça a tendance à s'estomper.
moi qui ne suis pas un siesteux, bien qu'on essaye ardemment de m'y convertir, j'ai néanmoins bien aimé ce petit texte
Le bravo était pour ce récit, ces ressentis.
Karagar et Cornus : là, vous me faites plaisir parce que, moi aussi, je l'aime bien, ce petit texte. (Ma réponse manque de pudeur, mais tant pis...)
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