Rencontre inattendue cet après-midi. Après un tour chez l'opticien (nouvelles montures presque choisies, et qui vont me changer), un détour jusqu'au vieux magasin qui m'avait promis de voir ce qu'il pouvait faire pour me trouver du cuir afin que je change le dessus de mon bureau, bien fatigué après des années de correction de copies et de tapotage sur le clavier de mon ordinateur. Déception: il n'a rien fait du tout et semble visiblement s'en contrebalancer.
Après avoir quitté Jean-Claude, je désespère de jamais trouver sur Lyon puis prends l'idée de m'arrêter dans un magasin de tissu dans le quartier Moncey. Un vieux monsieur me reçoit, genre handicapé par un gros fessier lourd à transporter. Je lui expose ma requête sans trop y croire et, miracle, il me dit pouvoir m'être utile. Il sait où s'adresser, et à des prix tout à fait raisonnables. Réponse et devis demain par mail.
Et puis la conversation se poursuit. Visiblement, le vieux monsieur n'a pas l'intention de me laisser partir aussi vite. Et là, au fil des phrases, je découvre un homme cultivé et intelligent, originaire de Savoie, d'un coin que je connais particulièrement près d'Albertville. Et blablabli, et blablabla. Tout y est passé: les mégisseries d'autrefois, l'opéra de Lyon, la mafia corso-marseillaise, l'affaire de Chevaline...
Je suis ressorti au bout d'une heure, prétextant devoir rapidement acheter du pain, sinon j'y serais encore. Mais j'aime ces rencontres improbables. Jamais, en entrant, je n'aurais cru découvrir à cet endroit un homme aussi intéressant et, ce qui ne gâche rien, plein d'humour. Je crois bien qu'il a gagné le marché, le brave monsieur!
jeudi 13 décembre 2012
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4 commentaires:
Le gros derrière et l'esprit fin... :-) quel sens de la formule Calyste ! une bien belle rencontre en effet et j'ai appris à l'occasion de ton billet le mot "mégisserie".
Oui, c'est agréable de tomber sur des commerçants qui connaissent bien leur affaire et ne se moquent pas de leurs clients. Forcément, cela inspire confiance. Et ça, c'est plutôt rare. En même temps, combien de vendeurs incompétents ou qui s'en foutent ? Combien y connaissent moins que nous ? Attention, ils ne sont pas forcément tous responsables de ça, cela peut aussi être un mal initié par leur employeur ou un système pervers plus général.
Et oui des rencontres, des hasards à transformer, comme on le dit d'un essai au rugby. C'est selon.
Jean-Pierre: un mot que j'avais totalement oublié et qui m'est revenu par hasard.
Cornus: je penche pour la dernière hypothèse.
Didier: je ne crois pas que je vais transformer, mais acheter sans doute.
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