Hier, après le Musée des Moulages, je me suis senti plein d'ardeur, pas fatigué pour un sou (sauf un mal récurant à la hanche, mais un peu plus, un peu moins...). Allez! direction les quais du Rhône. Comment allaient-ils décorer ce seul endroit de la rive gauche dont la municipalité daigne se souvenir pour la Fête des lumières. Poissons chats volants, flottant au vent (et donc difficiles à photographier) et fleurs de nénuphars habitées par de drôle de silhouettes diaphanes. Un peu perdus dans le vide environnant.
L'Hôtel-Dieu juste en face. Trop tentant! Dans la cour, encore exempte de travaux, des correspondances accrochées dans les airs, irisées de couleurs changeantes. Le cadre est pour beaucoup dans la beauté de la chose. Pour sortir, j'ai pris la file à contresens et n'ai eu que faire des injonctions d'une fille laide et péremptoire qui voulait me remettre dans le droit chemin, beaucoup plus long.
La place de la République n'est qu'à deux pas, vite franchis. Sur le programme, il est question de dragons. Mais où sont-ils, ces dragons annoncés. Quoiqu'il en soit, une assez belle réussite statique. Tout près encore, la place des Jacobins, bien pauvrette pour cause de travaux puis la place des Célestins. Je n'y ai encore jamais quelque chose qui m'ait emballé. Cette année ne faillera pas à la règle.
Les quais de Saône sont au bout de la rue. En ce jeudi soir, il n'y a pas encore beaucoup de monde. Il n'est pas tard, j'y vais. La Cathédrale Saint-Jean et les immeubles avoisinants présentent une très belle animation, sans doute ce que j'ai vu de mieux pour l'instant. L'ensemble de la mise en lumières me semble d'ailleurs, sur toute la presqu'île et le Vieux Lyon, beaucoup mieux que l'an dernier où j'étais resté un peu sur ma faim.
Quand on n'a que la rivière à traverser pour se retrouver devant la façade de la Cathédrale, il faudrait être fou pour y renoncer. Et je ne suis pas fou. En avant! Splendide mise en lumière du porche et de la manécanterie voisine avec, ce qui ne gâte rien, un spectacle moins figé et plus long que les années précédentes. Même si je commence à être un peu blasé de toute cette débauche de lumière, je ne peux que m'extasier devant le génie des concepteurs et le travail des techniciens.
Bellecour. Seule la statue de Louis XIV met un peu de vie dans cette place immense et vide. Le socle est éclairé grâce aux efforts de pédaleurs volontaires, sur leur vélov. Mais que le reste semble sinistre, malgré la grande roue qui sera là bien longtemps encore.
Retraverser le Rhône, rentrer chez moi, voir la foule se désintégrer et, à la fin, marcher seul sur un trottoir désert du cours Gambetta. Un petit bonheur. Et ce matin, même pas éreinté! D'ailleurs, j'ai remis ça aujourd'hui, en fin d'après-midi. Mais c'est une autre histoire...
vendredi 7 décembre 2012
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8 commentaires:
Tout ça m'a l'air bien beau ma foi, mais en vrai c'est la dernière que je préfère !
La Plume: mes voisins d'en face. S'ils savaient!
Ben c'est beau et ce que tu montres là m'enthousiasme davantage que ce que tu avais montré ces deux dernières années. Dommage que tout cela soit terminé pour Noël.
Cornus: Ah non, pas dommage pour ceux qui habitent (et travaillent) à Lyon. Un mois, nous deviendrons fous!
Ce que je trouve surtout dommage, c'est que les monuments soient si peu illuminés pour Noël (enfin, ils peuvent l'être, mais c'est bien plus "simple"). Evidemment, le monde dans les rues et autres installations temporaires...
Cornus: tu veux qu'on nous augmente encore les impôts???
Votre maire a dit l'autre jour qu'il ne les augmentait plus désormais.
Blague à part, sans parler de l'ensemble de ce "cirque", il pourrait y avoir des choses qui restent durant le mois de décembre. Et puis il y a sûrement d'autres postes d'économies bien plus substancielles à faire.
Cornus: mais il y a des choses qui restent en décembre. Beaucoup de monuments sont éclairés jusque tard dans la nuit, pas de façon "mouvante" mais souvent avec beaucoup de beauté et de poésie.
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