De celles qui se traînent dans la grisaille d'un ciel qui ne connait plus la neige enfantine ni les émerveillements de Cosette devant la poupée de la vitrine. Des journées d'une année qui n'en finit pas de mourir comme un vieux dans un hospice alors que ses radotages n'intéressent plus personne. Des journées à mettre dans des boîtes hermétiquement fermées et à jeter, lestées, tout au fond de la Neva qui les prendra dans ses glaces. Des journées qui n'ont rien à offrir qu'un indicible ennui, où tous les visages se ressemblent comme des portes refermées, où le bouleau d'en face paraît encore plus triste sans ses feuilles à terre. Des journées où l'on voudrait dormir et où l'on ne le peut pas.
Et le téléphone qui sonne, et la vie qui reprend. Sous la couche de glace, l'eau coulait encore, en silence.
mardi 27 décembre 2011
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7 commentaires:
Je ressens exactement la même chose, les jours me semblent longs, vides...
J'attends la semaine prochaine, sans impatience pourtant, parce qu'elle finira bien par arriver et mais surtout parce que ces journées vides ont leur charme aussi...
Oui, je suis pleine de contradictions ;)
Je crois que ce que j'apprécie avant tout dans ce blog, c'est votre capacité à mettre des (jolis) mots sur des sentiments qui m'animent aussi parfois.
Je devrais archiver certains billets pour les ressortir quand je n'arrive pas à formuler les émotions qui me contraignent.
Caly: comme moi (pour les contradictions)!
Kynseker: le rendu des émotions est-il transmissible? Bonne fin d'année à vous.
Calyste, c'est bouleversant. Simplement. Merci.
Georges: c'est passé...
Les journées inutiles n'existeront que lorsque nous serons morts.
Cornus: pas faux! Et en plus, c'est beau, ce que tu dis!
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