samedi 3 décembre 2011

Langues

Alors, si l'on veut parler un français correct, que faut-il dire? Vulcanologue ou volcanologie? Cancérigène ou cancérogène? Transfert ou transfèrement? Il y a des jours, on y perdrait son latin!

Dans le même ordre d'idée (celui du langage), notre nouvelle directrice a eu encore une nouvelle idée: instituer au collège une journée où, en dehors des cours, tout le monde, dans les couloirs, dans l'escalier, dans la cour de récréation, tout le monde parlerait anglais. But recherché: montrer à ces chers petits (français) qu'ils en sont capables. Eh bien moi, je n'en suis pas capable, et, surtout, je m'y refuse. Ou alors, j'aimerais que l'on institutionnalise aussi une journée francophone, où tout le monde, enseignants comme élèves, parlerait français, le vrai français, celui que j'aime. Et puis aussi, une journée hispanophone, puisque cette langue est enseignée au collège.

Je n'irais pas jusqu'à réclamer une journée latinophone, quoique, si l'on veut comprendre les rossignols lorsqu'ils ressemblent à celui de la chanson J'ai descendu dans mon jardin, on y aurait tout intérêt:
Un rossignol vint sur ma main
Il me dit trois mots en latin:
Que les hommes ne valent rien
Et les garçons encore bien moins.
("Viri nequam sunt, pueri nequiores.")

Après tout, les cancres sont réputés regarder par les fenêtres et le discours d'un rossignol risquerait de les intéresser bien davantage que celui d'un vieux professeur sévère!

Et si l'on instaurait tout simplement une journée du silence...

2 commentaires:

Cornus a dit…

A priori, volcanologie est recommandé par l'académeie des sciences et l'académie française. Par ailleurs, j'ai entendu Haroun Tazieff dire dans une conférence à laquelle j'assistais quand j'étais gamin qu'il était volcanologue et non vulcanologue car il n'avait rien à voir avec Vulcain. Je sais, mes arguments valent ce qu'ils valent.

Cancérigène est sans doute le plus connu du public, mais cancérogène serait sans doute plus correct car on parle de cancérologie et non de cancérilogie. Mais pour mettre tout le monde d'accord, peut-être faudrait-il parler de carcinogène, mot que j'ai appris en 1992 da la bouche d'un médecin toxicologue.

Transfèrement m'avait chagriné il y a quelques années quand je l'avais entendu prononcé par des journaliste, lorsqu'il était question du transfert d'un prisonnier. A mon avis, c'est un terme plutôt juridique (mais pas que). Je préfère transfert (ça fait moins mal aux oreilles).

La journée d'anglais obligatoire ? Quelle horreur ! Je me ferais un malin plaisir pour désobéir et le faire savoir. Ce n'est pas que j'ai un problème viscéral contre la langue, loin de là, mais c'est l'idée, le principe qui me défrise.

Calyste a dit…

Cornus: les deux premiers ne me gênent pas mais le troisième a du mal à passer tant il est laid, même si, apparemment, c'est le terme juste.