J'ai fait, la nuit dernière, un rêve étrange, non par son contenu, assez banal et facilement interprétable, mais par le lieu où il se situait. J'étais avec un groupe de gens, des amis sans doute, il faisait très beau et l'ambiance était à la joie et à la plaisanterie. Nous parcourions les rues ou sirotions des boissons fraîches à la terrasse des cafés comme on le fait en été. Puis un de ces amis, celui auquel mon cœur était attaché, disparut et je me mis à le chercher seul, angoissé et haletant. Les venelles, accueillantes l'instant précédent, s'étaient mises à devenir pentues et désertes et le soleil qui y régnait encore ne faisait qu'accentuer mon inquiétude.
A un moment, je passais devant le porche d'une église et je la reconnus tout de suite: c'était la cathédrale Saint-Trophime d'Arles. Que faisais-je dans cette ville. Dans mon rêve même je me posais la question, conscient de l'incongruité de la chose. La vision était si nette que j'en distinguais la moindre des sculptures, le moindre des ornements d'architecture. C'est sans doute là que j'ai dû me réveiller, avec toujours la même interrogation en tête: que faisais-je à Arles?
Je ne suis pas retourné dans cette ville depuis quatre ou cinq ans. Ce fut une de mes dernières sorties avec Amédé, un an avant sa mort. Nous en avions profité ce jour-là pour pousser jusqu'à l'abbaye de Montmajour et les Baux de Provence, une journée magnifique dont j'avais le pressentiment qu'elle ne serait pas suivie de beaucoup d'autres. Pourtant l'ami que je recherchais dans mon rêve n'était pas Amédé.
Alors que, lorsqu'on se réveille, les images oniriques que l'on conserve sont bien souvent vagues et floues, celles du porche de Saint-Trophime étaient parfaitement nettes et précises, comme dans mon rêve. C'est là le plus surprenant.
Au moment de regagner mon lit, je me demande bien où je vais encore aller me balader cette nuit...
samedi 17 décembre 2011
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3 commentaires:
vericvIl n y a pas vraiñemt de raison, mais pour quoi pas au desert, celui d ATACAMA , Pas mal pour rever
T'as du pot, à Arles, tu peux y aller...
Moi, je rêve régulièrement et avec une précision remarquable, d'endroits sublimes où je n'ai jamais mis les pieds, car ils n'existent pas...
Didier: un peu de dyslexie du clavier, non?
PP: c'est bien cela le plus surprenant: l'image du porche dans mon rêve correspondait parfaitement à celui, réel de Saint-Trophime.
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