Hier, je parlais de synesthésies ou de correspondances, pour employer un mot plus littéraire. Il en est une qui m'a toujours intrigué et que je n'ai jamais réussi à élucider, associant un geste quotidien et un souvenir insignifiant.
Pendant des années, chaque fois que je me lavais les mains dans ma cuisine, au contact de l'eau ce souvenir me revenait immanquablement. Il s'agissait d'une rencontre fortuite à Rome, il y a des années de cela. En séjour là-bas, nous venions avec Pierre de visiter les trois niveaux de la Basilique Saint-Clément, tout près du Colisée, et nous apprêtions à sortir par le cloître lorsque, par inadvertance, je frôlai le bras d'un homme qui voulait faire de même. En me retournant vers lui pour m'excuser, je reconnus notre voisin de l'époque, venu lui aussi visiter la Ville avec sa femme. S'ensuivit un moment de conversation anodine et sympathique, chacun étant surpris du hasard qui nous avait fait nous rencontrer dans une métropole aussi importante.
Aucun rapport avec l'eau donc, encore moins avec une cuisine. Alors pourquoi ce réflexe pavlovien et pourquoi aussi longtemps? Je ne le sais toujours pas. Lorsque j'ai entrepris des travaux dans mon appartement et rénové la cuisine, cette association a disparu. Ce n'est que cet après-midi qu'elle a ressurgi d'un coin ténébreux de mon inconscient. Allez comprendre!
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