mercredi 21 décembre 2011

Lectures

Deux romans à mon actif pendant ce court séjour: La Fille du capitaine, de Pouchkine, et Acide, Arc-en-ciel, de Erri de Luca.

La Fille du capitaine est un roman de facture très attendue qui se lit vite et avec plaisir. Il est bon, de temps en temps, de se replonger dans les classiques. Plus serein que La Dame de pique, le récit retrace les amours contrariées puis triomphantes de deux jeunes gens pendant la révolte de Pougatchev en 1773. Une histoire avec un commencement, un milieu et une fin, ça a parfois du bon! Et j'avais constamment en arrière-plan, pendant que je lisais, ce palais de Saint-Pétersbourg, visité autrefois, où Pouchkine provoqua en duel un baron français, D'Anthès, qu'il soupçonnait de courtiser sa femme, duel qui lui valut de mourir bêtement à 38 ans.

Erri de Luca est un de mes auteurs de prédilection. Cet autodidacte italien, sec comme un pied de vigne (du moins est-ce l'impression que j'ai eue il y a deux ans lorsque je l'ai rencontré à Lyon), expose un univers qui me fascine. On ne peut parler de romans pour son œuvre, à une ou deux exceptions près. Plutôt d'essais, la plupart du temps ancrés dans un substrat fortement autobiographique et où affleurent sans cesse les questionnements métaphysiques de leur auteur et la source poétique. Acide, arc-en-ciel, est de cette veine-là, retrouvailles avec trois amis, un errant, un assassin et un missionnaire dans une maison dont le chant intime efface peu à peu les conversations. Mais dire ainsi, c'est trahir.

Abandonné Désert de Le Clézio, pour me lancer dans Le Docteur Jivago de Pasternak, après avoir un instant fleurté avec l'idée de lire Moby Dick. Les vacances seront donc à tendance slave!

5 commentaires:

Kab-Aod a dit…

Je ne lis guère plus qu'une dizaine de pages par jour. Et le genre romanesque a disparu depuis longtemps de mes soifs "littéraires", ma préférence se contentant de poésies, d'anthropologie ou de propositions spiritualistes (pour résumer).
Depuis plusieurs mois je te trouve particulièrement aigre et passéiste : le savoir ou la culture ne seraient-ils devenus qu'une justification à un mal-être ?
Il est toujours temps de s'appuyer sur d'autres phénomènes que le souvenir, la citation, la nostalgie ou bien la critique de la Langue...

laplumequivole a dit…

Moi aussi j'ai fait bombance de livres depuis quelques jours. C'est rare quand j'écris. Mais voilà je m'étais fait mes propres cadeaux de Noël avec un peu d'avance, et je n'ai pas pu résister !

Calyste a dit…

Kab-Aod: impression respectable mais contestable. L'appétit de savoir, la culture et le respect de la langue ont toujours fait partie de mon univers et j'espère que cela durera encore longtemps. Quant au fait d'évoquer le passé, cela ne constitue pas un appui pour moi: simplement une mise au point, comme je l'ai déjà dit, au sens photographique du terme, d'images qui, l'âge venant, ont besoin de perdre le flou qui les a entourées jusqu'à aujourd'hui.
Merci de ton intérêt pour ce que j'écris.

La Plume: je te reconnais bien là, gourmande! J'espère que nous aurons un jour quelques détails sur les "ingrédients" de cette bombance!

Ipsaloïde a dit…

Bah,Calyste c'est quoi cette réponse toute ramollo à Kab-Aod?
T'as déjà abusé du chocolat?Tu digères?Là,il doit être très déçu,il pensait allumer le sapin aux allumettes et toi trop poli et consensuel tu lui dis qu'isse fatigue pas,t'as des guirlandes élecrique NF.Non,je rigole,moi j'adore te lire tel que.En plus quand je veux lire un truc vraiment à mon goût,je me l'écris moi-même,total zen quoi

Calyste a dit…

Ipsaloïde: preuve que l'aigreur n'a pas encore gâté le fond!