samedi 28 novembre 2009

Surprise

J'en ai eu une aujourd'hui, et des plus agréables. Mickaël, le neveu de Pierre, est venu me rendre visite.

Mickaël est maintenant un homme de trente et un ans. Je l'ai connu tout petit, bien sûr, à peine âgé de quelques mois, lorsque nous allions passer l'été en Corse avec Pierre. A l'époque, c'était un gros bébé, calme, toujours calme, et souriant, aimant par dessus tout écouter de la musique classique en silence. Sa mère, danseuse puis directrice d'une école de danse et son père, le frère de Pierre, étaient fous de ce gosse, et il y avait de quoi. Il était la douceur et la tendresse incarnées.

Aujourd'hui, il n'a pas tellement changé: un peu plus brun certes, et quelques cheveux en moins déjà sur le dessus de la tête: la tonsure n'est pas pour dans très longtemps. Il a grandi mais reste d'une stature moyenne, et il a conservé, dans l'âge adulte, les traits fins du visage de sa mère. C'est un garçon qui possède un regard que vous n'oubliez pas lorsqu'il vous a fixé une fois.

Il est resté un moment, à prendre un café en me donnant des nouvelles de sa sœur, de sa mère et de lui qui maintenant habite Paris depuis deux ans. Après avoir fait une vague fac à Corte puis travaillé dans un bar, il a migré vers la capitale où il a trouvé une embauche dans un restaurant. Mais sa passion véritable était le théâtre. Incorporé dans une troupe, il a ainsi participé à plusieurs spectacles, sans que je sache exactement lesquels. Mais, à ses dires, l'ambiance de la troupe trop nombreuse a vite dégénéré et comme, visiblement, il s'agit de quelqu'un qui n'aime pas le conflit, il les a quittés et travaille maintenant dans une entreprise dont il m'a expliqué la raison d'être mais qui fait partie de ces zones du monde du travail encore bien obscures pour moi. En bref, n'ayant qu'une vague compréhension de la chose, j'ai totalement oublié de quoi il s'agit.

Avant de partir, il m'a donné son nouveau numéro de téléphone et m'a confirmé qu'il avait de quoi m'accueillir à Paris si l'idée me venait d'y faire un voyage. Je crois que je ne vais pas me faire prier: je n'y ai pas mis les pieds depuis plus de vingt ans, et ça me tente assez de revoir la Seine et la Conciergerie, entre autres. Bien sûr, le séjour sera plus calme qu'à l'époque, où j'assouvissais goulument mes fantasmes dans la nuit parisienne, mais je crois que me balader dans les rues avec mon Leica à la main me plaira encore davantage.

Cette visite inattendue m'a d'autant plus fait plaisir qu'elle était inattendue, et parce que Mickaël ne m'avait pas prévenu, et parce que je m'étais peu ou prou résigné à ne plus avoir beaucoup de contact avec la famille de Pierre dont j'ai pourtant été si proche. Alors.....

5 commentaires:

MY a dit…

Je ne saurais que trop t'exhorter à vivre bohême à Paris quelques jours. On dit souvent que cette ville n'est qu'un musée. Radotages, elle assouvit bien des fantasmes. En tout cas, elle est bien plus trépidante que par chez nous... En tout cas, rien que le fait d'y flâner, d'y rêver, oui cela vaut le coup...

Olivier Autissier a dit…

Je crois comprendre beaucoup de choses à travers de ce billet.
Et donc, sans cette visite inattendue, tu te serais privé de Paris comme depuis 20 ans.

Calyste a dit…

Invitation au voyage, -Y-. Merci, mais, à vrai dire, je ne cherche pas forcément la trépidation. Rêver, flâner, plutôt, oui.

Kraxpelax, désolé, l'anglais n'est pas ma tasse de thé, surtout à si haute dose! Et la répétition forcenée du "my" m'ennuie un peu! D'autant que je ne vois pas très bien le rapport avec ce que j'ai écrit! Merci du passage, tout de même.

Olivier, je n'ai jamais eu vraiment l'intention de me priver mais, aujourd'hui, l'idée de revenir à Paris me stresse un peu, je l'avoue.

Yo a dit…

En tout cas, si d'aventure tu passes à Paris, à défaut d'aller fureter rue Sainte-Anne (!), ça me ferait plaisir de boire un café avec toi !

Calyste a dit…

Christophe, le plaisir serait bien partagé, et je ne manquerai pas de te prévenir le moment venu.
(PS: Il se passe encore quelque chose rue Sainte-Anne?)