dimanche 15 novembre 2009

Momentini

- Voilà qui m'apprendra à vouloir faire le malin et à parler de choses que je ne connais pas. Olivier a raison dans son commentaire: c'est bien l'Égypte qui a battu l'Algérie par deux à zéro. Ce n'est pas du tout ce que j'ai dit. Je suis effectivement allé chercher dans Google mais n'ai pas vérifié la date du match dont j'annonçais le score final. Qui peut imaginer qu'il y ait autant d'occasions de rencontres footballistiques entre ces deux pays? Pas moi, en tout cas. Toutes mes excuses donc! Et je comprends par la même occasion pourquoi, ensuite, les rues de Lyon étaient aussi calmes (sauf, paraît-il, quelques échauffourées à Bellecour).

- Ce soir, en rentrant, je fais remarquer à un jeune homme qu'il vient de se garer sur une place réservée aux handicapés. Je m'attends à ce qu'il m'envoie paître joliment. Pas du tout. Il n'a pas vu la signalisation au sol , recouverte de feuilles mortes, et le panneau accroché au poteau est effectivement bien haut. Je lui indique une place libre un peu plus loin et il s'exécute immédiatement. Belle réaction, jeune homme!

- Alors que nous effectuions une petite promenade, ma sœur, ma mère en fauteuil roulant et moi, une voiture ralentit à notre hauteur. Au volant une femme, d'une cinquantaine d'années et, derrière, sur le siège, un vieux chien qui m'a paru être un épagneul. Elle nous adresse un grand sourire et, après avoir montré le fauteuil et ma mère, se frappe la poitrine un peu comme autrefois à la messe lorsque l'on disait son "mea culpa". Une façon sans doute de nous montrer sa sympathie et de partager notre épreuve. Bien, bien. Sauf que ce genre de manifestation émotionnelle m'exaspère. Je lui ai rendu tout de même son sourire mais j'ai du mal à supporter les marques d'attention, sympathie ou curiosité, envers les handicapés. A tout prendre, je préfère une certaine indifférence, qui les rejette moins dans un autre monde que celui des bien portants. Priez, madame, pour eux, si vous le désirez, mais pas de gestes ostentatoires!

- A la réunion de mardi dernier, j'ai rencontré, entre autres parents d'élèves, ceux d'un enfant dont le patronyme est le même que celui de ma grand-mère paternelle. J'y ai fait allusion rapidement, pensant ne pas m'y arrêter. Or, après quelques minutes d'échange, nous en avons conclu que cet enfant est l'arrière-petit-fils du cousin germain de ma grand-mère. Vous allez me dire que ça vous fait une belle jambe! A moi aussi, bien sûr, mais tout de même!

- Vendredi soir, j'ai invité à dîner quatre collègues et ami(e)s. Repas entièrement fait de mes blanches mimines. Ils ont presque tout mangé et ont trouvé ça super bon. Bon d'accord, je n'ai pas révolutionné la gastronomie française avec mon gratin dauphinois et mon filet mignon à la crème et au curry, mais je suis pourtant très fier de moi. Avant, je savais à peine faire cuire un steak! Juste une chose: si vous percevez, à me lire, que mes chevilles commencent à un peu trop enfler, je vous en prie, prévenez-moi!

- Hier soir, chez Jean-Claude, mon menu préféré: poireaux vinaigrette, endives braisées et cervelle de veau! Dessert: pommes au four. Juste une autre chose: me faire penser à moins manger, de temps en temps.

- Une pensée profonde, pour terminer. Elle nous vient d'Épicure, via un sachet de papillotes: Hâtons-nous de succomber à la tentation avant qu'elle ne s'éloigne. Je suis assez d'accord (même si, du même coup, je me retrouve en contradiction avec ce que je viens d'écrire. A moins que la tentation ne soit pas que culinaire)!

6 commentaires:

karagar a dit…

Ah, elle m'a parlé cette petite phrase dernière sur la tentation. On la présente souvent comme harcelante, la tentation, mais en fait, quand elle s'éloigne on est déçu, on la souhaiterait de nouveau à nous titiller.
Cuisiner ne me semble pas difficile, savoir quoi cuisiner bien plus...

Calyste a dit…

Je finis aussi par trouver que cuisiner est moins difficile que je ne le pensais.
Pour la tentation, je ne conçois pas la vie sans. On n'avance pas sans elle, il me semble. Le désir, c'est aussi la curiosité, et la curiosité, c'est la vie.

Cornus a dit…

Je suis presque allergique au foot et j'avais perçu ton info. Je ne comprenais pas le soir au journal télévisé pourquoi on annonçait un score inverse, mais je ne savais plus d'où venait l'info.

Cela m'énerve au plus haut point quand je vois des jeunes vieux ou carrément des jeunes en meilleure forme que moi qui se garent sur les paking "handicapés" de l'hypermarché et ils n'ont aucune excuse pour dire qu'ils n'avaient pas vu.

Quand je vois des personnes handicapées, je ne sais jamais si j'adaopte la meilleure attitude. J'essaie de regarder le moins possible (ne pas faire ma bête curieuse) sauf si les circonstances l'exigent. Quelquefois, il y a eu des cas où je me suis senti mal de voir ce que j'avais vu (visages, corps complètement déformés, méconnaissables) et là encore, je m'efforce de faire comme si des personnes "normales" étaient devant moi. Enfin, il y a les cas où j'assimile des personnes en charriot comme des personnes "ordinaires". En fait, c'est comme ça que je préfèrerais agir tout le temps, mais on n'en a rarement l'occasion.

Les papillottes : quand j'étais jeune, j'imaginais que c'était les seuls chocolats de Noël, avec les orangettes et les cerises à l'eau de vie.

Calyste a dit…

Et les malakoffs, Cornus!

Lancelot a dit…

Egypte-Algérie 2-0, Algérie -Egypte 0-2, honnêtement, on te fera pas un procès pour cette erreur qui n'engage pas l'avenir du système solaire... En revanche, les bagarres qui ont suivi à Marseille, c'est bien plus digne de notre intérêt...
(Se battre pour des conneries pareilles, faut vraiment avoir rien d'autre à faire dans la vie...)

JAMAIS de ma vie je n'aurais l'idée de manifester un quelconque signe de pitié à un handicapé. De solidarité, oui,. Rendre service si nécessaire, évidemment. Mais marquer le coup gratuitement ???? Je trouve que c'est là le comble de la grossièreté.

Gratin dauphinois et filet mignon à la crème et au curry : euh, c'est pas tes chevilles, qui enflent, ma poule, c'est mes papilles !

Je persiste et je signe : bien cuisiner, c'est FACILE. Il n'y a qu'un secret : y prendre plaisir.

Calyste a dit…

C'est déjà pas mal, si je te fais enfler les papilles!