dimanche 5 décembre 2021

Deux trouvailles

Cet après-midi, dans une bibliothèque de rue, j'ai fait deux trouvailles qui m'ont réjoui : 

- la première, trois exemplaires de la série Contes et Légendes (de la Camargue et des Gitans, de Byzance, de Bohême). Les premiers que j'ai lus, je les empruntais à la bibliothèque et, comme, apparemment, je retombe en enfance, je lirai ces trois-là.

Contes et légendes (collection) — Wikipédia

- la seconde, beaucoup, beaucoup plus surprenante dans ce genre de lieux-dépôts : dans une petite pochette, un coupe-papier en cuivre (probablement fabriqué à partir d'un obus) et une douille de balle, semblable au manche du coupe-papier. Sur la lame, deux inscriptions : d'un côté, Souvenir du front offert par A. Valencot à son camarade Radix, et de l'autre, 1914-1916 Campagne d'Artois Notre-Dame de Lorette. 

Trois sentiments concomitants en moi :  la colère (comment peut-on se débarrasser d'un tel objet ?),  l'émotion (le cadeau d'un poilu à un autre poilu), la surprise (comment ce coupe-papier est-il arrivé ici ?). Et puis j'ai pensé que, tout près, il existe une maison de retraite : quelqu'un est mort et on s'est débarrassé, vite fait, de ce qui, sans doute,  comptait dans sa vie.

3 commentaires:

plume a dit…

Oh là tu en remues des souvenirs ! Qu'est-ce que j'ai pu en lire de ces bouquins étant gamine !

Cornus a dit…

Mon grand-père paternel avait fait la Grande guerre et avait rapporté des douilles d'obus de 75 décorés. Ma grand-mère les conservait en déco, mais je ne sais pas ce que mon père en a fait. Il n'est pas interdit de penser dans ce que tu as pu voir, c'est que les héritiers aient fait faire un "vide-maison" et pour en avoir fait plusieurs, des choses peuvent échapper et si ce n'est pas la famille proche ou des professionnels ou encore Emmaüs, on peut comprendre...

Calyste a dit…

Plume : tu imagines donc bien ma joie de les trouver !

Cornus : nous, nous nous servions des obus pour caler les portes à la campagne.