Ce matin, je n'ai même pas ouvert mon ordinateur avant de partir au travail. Première fois depuis combien d'années ? Sans doute la fatigue d'hier soir dont il restait encore quelques traces.
Hier soir: une heure pour traverser Lyon, de la clinique de ma mère à la basilique de Fourvière où se donnait le Requiem de Mozart. Toutes les avenues embouteillées, la place Saint-Jean fermée à la circulation (et, en plus, je le savais), le long du palais de justice, arrêt pour laisser un mec menotté se faire emmener par une voiture de police... Quelques flocons de neige volettent dans la pollution. Et l'heure qui tourne, et le concert qui va commencer! Seul point positif: une place de stationnement se libère devant moi. sans doute la seule du plateau! J'arriverai finalement avant le début! (Frédéric, lui n'a pas eu plus de chance avec les transports en commun)
En première partie, des œuvres insipides, de celles qui font que, souvent, je déteste Mozart, du sur-mesure, du prévisible, de l'entendu mille fois! Un couple bobo est installé devant nous. Elle: la parfaite bourgeoise lyonnaise, faussement décontractée. Lui: le stéréotype du cadre dynamique, déjà (ou encore) bronzé, si propre sur lui qu'on y mangerait si l'on n'était pas dégoûté par sa suffisance. Et son inculture car, sur le programme qu'il avait acheté, il suivait les paroles du Requiem alors qu'il n'était pas encore commencé!
Le Requiem: vraiment rien d'inoubliable. J'espérais beaucoup, pourtant, d'un chœur tchèque. Mais les voix d'hommes écrasaient celles des femmes, la tessiture du baryton ne me convenait pas, les départs n'étaient pas impeccables et le tempo plus que chancelant à force de varier.
A la sortie, la Sibérie: un vent glacial pendant nous attendions les autres en fumant une cigarette. Le temps de se frictionner les joues et hop, en voiture avec le chauffage à fond. J'étais heureux de retrouver mon lit. Je l'aurais été encore plus s'il n'avait pas fallu le quitter si tôt ce matin.
vendredi 15 mars 2013
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7 commentaires:
Quelle idée, aussi, d'avoir un type menotté dans ta voiture !
"si propre sur lui qu'on y mangerait si l'on n'était pas dégoûté par sa suffisance" : rien que ça ! Bon, je vois le genre...
N'empêche qu'avant d'être cultivé, il faut bien apprendre ou plutôt "enrober" d'un vernis culturel ce qu'on aime déjà (c'est pas mon genre à aller à un spectacle ou dans un lieu pour paraître, j'y suis même allergique). On a prévu, aux beaux jours, d'aller écouter "Casa-dessus" dans une prestation hyperclassique. Même si on n'a pas le programme précis, j'ai très envie d'entendre ça pour ma première fois pour un tel orchestre, et en plus dans une salle refaite à neuf dont on dit le plus grand bien.
Tu n'as pas beaucoup aimé ce Requiem, mais peut-être que d'autres n'auront pas eu ton oreille et auront apprécié. Mais je suis d'accord avec toi, on ne peut pas se contenter d'approximations. Dans d'autres domaines, combien de fois je fais des remarques à Fromfrom lorsque nous regardons des émissions scientifiques ou naturalistes où sous couvert de vulgarisation, on dit des bêtises.
non mais! quelle drôle d'idée que d'aller écouter le Requiem de Mozart !
J'adore Mozart, et le Requiem particulièrement. J'aimerai, un jour aller l'écouter, en "vrai", avec la Flûte enchantée. Tous les 2 sont sur mon lecteur MP3 depuis le début...
Toutefois, je ne suis pas prête à y aller, mon compagnon n'est pas des plus enthousiaste... Il a peur d'y ronfler !
Christophe: plains-toi, ça aurait pu être dans mon lit....
Cornus: ce que je n'aime pas, ce ne sont pas les gens qui ne sont pas cultivés (car ils ont souvent une culture autre), ce sont ceux qui font semblant.
PP: bah! une fois tous les vingt ans...
Erin: heureux de te voir de retour! J'espère que tu vas bien!
Que je sache, tu n'es pas la femme du président, qui l'aime bien, qui l'aime tant, qui, quand tu as le cœur qui flanche, tripote la balance !
Christophe: qui sait! Je me sens parfois l'âme d'une midinette. Et si la photo est bonne...
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