Comme, décidément, on ne pouvait pas que parler de la neige et de tous ces pauvres gens coincés dans leur voiture (qu'on leur avait bien dit de ne pas utiliser) parce que ça finit tout de même par lasser, on s'est prestement rabattu sur l'élection du nouveau pape. Mais là, que dire ? Eh oui, un conclave, c'est à huis-clos. Alors, on nous a montré tous ces croyants amassés sur la place Saint-Pierre, attendant que la fumée veuille bien passer au blanc. Ça avait l'air de bien les embêter, ces journalistes, de ne pas pouvoir fureter dans les moindres recoins du Vatican, de ne pouvoir interviewer à tout va, de ne recueillir aucune confidence digne d'intérêt.
Alors, ils nous ont abreuvés de leçons de vocabulaire, découvrant ainsi eux-mêmes sans doute, ce que veut dire "Habemus papam", nous expliquant que "conclave" vient du latin "cum clave", avec une clé. Ils auraient pu en rajouter sur cette racine étymologique, en nommant par exemple le clavier, la clavette, la clavicule et même le clafoutis. Mais non, point trop n'en faut! On ne se refait pas aussi facilement!
Et puis, la fumée est sortie, blanche, hier soir! Et, une heure plus tard, le nouvel élu, tout de blanc vêtu, est apparu à son balcon. Physiquement un mélange de Paul VI et de Jean XXIII. Et, stupeur, on apprend qu'il est le premier partout: premier pape américain, premier pape jésuite, premier pape François. Étonnant, d'ailleurs qu'aucun pontife jusqu'à ce jour n'ait emprunté le prénom du saint des pauvres et des déshérités. Il faut dire que les rapports de Saint François d'Assise avec la papauté de son époque n'ont pas toujours été simples!
Nous étions en train de boire une coupe de champagne en compagnie de Frédéric et de Jean-Claude pour fêter la venue à Lyon de Jean-Marc, un ami du midi que je n'avais pas vu depuis trois ans. Nous avons donc trinqué aussi à Sa nouvelle Sainteté, et suivi sa première intervention publique, remplie de chaleur et d'humilité. Ce n'est sans doute pas pour rien qu'il a choisi un tel saint patron. Souhaitons-lui de pouvoir, comme son illustre référent, venir à bout de tous les loups, de Gubbio ou d'ailleurs, car ils ne manquent pas, et de ne trouver sur sa route que des rosiers sans épines, comme celui de la Portioncule à Assise, où mourut il poverello!.
jeudi 14 mars 2013
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5 commentaires:
Je ne connais pas bien la vie et l'œuvre de saint François d'Assise, mais personnellement, j'y ai vu aussi un appel au respect de la nature, peut-être à tort, mais il ne serait pas déraisonnable que l'Église s'engage, enfin, un peu plus dans cette voie là.
J'ai eu la même impression en le voyant !
Cornus: tu n'as pas tord, Saint-François était très proche, tout proche de la nature.
Petrus: Attendons pour voir ce qu'il en sera.
Clafouti: spécialité limousine à déguster en conclave...
Laurent Pierre: tu es sûr de l'origine ?
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