C'était le printemps aujourd'hui. On nous avait annoncé un temps pourri, pluie et peut-être neige. L'enterrement s'est passé sous un ciel le plus souvent dégagé et ensoleillé. Une absoute, simple et émouvante. A la sortie, sur la place de l'église, une cousine de ma mère, encore bon pied bon œil, et puis Hélène, que nous appelions toujours Lélène autrefois.
Elle venait souvent chez nous quand nous étions enfants, s'occupant de mes frère et sœurs plus jeunes. Elle nous est parent, je ne sais plus comment, et je ne l'avais jamais revue depuis mes dix ans. Elle était douce Lélène, elle l'est encore aujourd'hui, à voir son visage plein de sérénité. Quel âge a-t-elle ? Autour de soixante-dix ans, sans doute.
Sur une vieille photo, elle apparaît, au col de la République, au bord d'un bois. Nous sommes tous là, mi ombre mi soleil, sauf mon père qui tient l'appareil. Elle sourit et ma mère est jeune. Mon frère est au dessus de nous, le bras appuyé à un arbre, la bouche tachée des airelles (myrtilles) dont il vient de se goinfrer. Je crois que je porte un petit chapeau de paille. Et tout le monde est heureux.
mercredi 20 mars 2013
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3 commentaires:
Quelle belle image remplie de tendresses...
Je n'ai jamais ramassé/mangé de myrtilles dans le Pilat (dans le Morvan, oui), mais mon arrière grand-père du côté de ma grand-mère maternelle, qui avait une ferme au dessus de La Valla faisait du vin de myrtille au début du XXe siècle. Il ne risquait pas de planter de la vigne là-haut.
Ah les tartes aux myrtilles ! Vivement juillet !
Cornus: nous allions aussi souvent du côté de Usson-en-Forez, à la limite de la haute-Loire.
La Plume: et sur pieds, c'est encore meilleur (sauf quand une punaise a "pissé" dessus)!
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