- Bon alors, Monsieur, ceux qui ne font pas allemand n'ont pas de livre d'allemand?
Silence général interloqué. Le premier jour, j'évite le missile assassin, la parole qui tue, le mot dont on ne se relève plus. Il est futé, ce petit! Je sens qu'on ira loin!
A part ça, rien de marquant. Une rentrée plutôt calme avec les cinquièmes. Dans ma classe, 14 garçons, 9 filles. Au collège, on a toujours eu plus de mâles. Paysage harmonieux: je parle des tailles (pas de grand fifrelet ni de puce dont les pieds ne touchent pas par terre une fois assis sur la chaise) et des âges (ni arriéré ni trop précoce), pas des visages car l'arrivée de l'adolescence commence à faire des ravages sur leur peau post-enfantine. Deux heures avec eux ce matin:
- à récupérer les circulaires remplies par leurs parents pendant les vacances: "M'sieur, j'ai oublié la fiche sanitaire. Je vous l'apporte demain?" (Bonne idée, justement ce samedi, je ne savais pas quoi faire.). "Ah!Mais c'était aujourd'hui qu'il fallait les rendre?" "Ma maman les a envoyées par la poste." "On les a perdu sur la plage. Je peux en avoir d'autres?".
- à distribuer les livres (voir point d'orgue plus haut, en début de billet). Cette année, une chance inouïe: il n'en manquait aucun.
- à vérifier l'orthographe des noms, des prénoms, les options: "Moi, vous avez dit que j'étais en bilingue. En fait, je fais anglais et allemand..." (Regard noir)
- à expliquer le fonctionnement du nouveau cahier de liaison, à donner les premières indications topographiques nécessaires aux nouveaux élèves, à répondre à quelques questions dont les réponses ont déjà été données trois secondes auparavant.
- à commenter l'emploi du temps. Tiens, aucune réaction négative. Il faut dire que celui de cette classe n'est pas mal du tout (oui, oui, le mien aussi, Stéphane!).
- à répéter pour la quatrième fois qu'il est inutile de se lever pendant les cours pour jeter des papiers à la poubelle: cela peut attendre la fin de l'heure. Et à la fin de l'heure, quand ils sont tous partis, se rendre compte que la plupart les ont laissés sur les tables.
- à...., à....., à....
Une rentrée normale, quoi.
vendredi 3 septembre 2010
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4 commentaires:
23 par classe !! Nous étions soit 41 soit 42 à mon époque au collège.
Il a raison ce garçon, pourquoi il n'aurait pas droit au livre d'allemand ? Qui sait ce serait peut-être la découverte fondamentale de la passion de sa vie !
(je me permets parce que je sais que les bris de vaisselles c'est entre toi et Lancelot...)
Cette ambiance de rentrée tranche plus que radicalement avec celle de la note précédente. Plutôt rafraichissant.
C'est à cause de gens comme toi, Olivier, qui ne font pas d'enfants.... :-)
K: Tu me rappelles, par ton commentaire, un souvenir personnel à propos d'un livre d'allemand. Un sujet pour un billet prochain. Merci, Madame.
Attention à ne pas prendre froid, Cornus!
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