Ciel gris et bas, froid à cause d'un vent du nord qui vient parfois former des vagues sur le Rhône. La ville sous ce temps moche. Gambetta me semble peu à peu perdre son âme, cette sorte de métissage entre vieux commerces un peu guindés ( Au Gant grenoblois, Au Trousseau modèle) et étals exotiques proposant riz d'orient ou sari coloré. Les boutiques de téléphones portables envahissent tout, avec déblocage proposé (et même devis pour déblocage), et devantures immondes, aux couleurs criardes sans aucun attrait.
La foule n'y était pas nombreuse cet après-midi. J'y marchais lentement, volontairement, pour ne pas céder à la tentation du citadin. Rien ne me pressait. Je voulais voir le Rhône sous ce temps de pluie et poursuivre jusqu'à Decitre, à Bellecour, pour éventuellement l'achat de quelques livres.
La place est décidément bien laide aujourd'hui. Les grands arbres ont été coupés et le temps que ceux qui les ont remplacés aient atteint la même taille, je n'aurais sans doute plus mal aux dents. Les grilles d'aération du métro s'effondrent par endroit, les jets d'eau et leurs bassins ne sont plus qu'un lointain souvenir, des barrières de sécurité y traînent maintenant sans cesse tant les manifestations, plus ou moins intéressantes, y sont diverses et nombreuses. Si j'étais un touriste étranger, que penserais-je (irréel du présent!) de ce quasi terrain vague au milieu duquel la statue équestre de Louis XIV par Lemot (statue que les lyonnais appellent habituellement Le Cheval de bronze, faisant ainsi l'économie de son royal cavalier) se prête sans broncher aux manies des photographes asiatiques et aux rendez-vous des hordes de bizutés de l'automne?
Acheté deux romans, alors qu'à l'extérieur de la librairie il pleuvait à verse: Le vieil Homme et la mer (Hemingway) et Le Fusil de chasse (Inoué). Ceux qui sont responsables de ces achats se reconnaîtront!
lundi 27 septembre 2010
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